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France : 800 000 voyageurs concernés par un «sabotage» du réseau TGV

Quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO et un week-end de chassé-croisé, la SNCF a rapporté ce 26 juillet avoir subi dans la nuit une «attaque massive pour paralyser» son réseau de trains à grande vitesse. Des centaines de milliers de voyageurs seraient concernés par les conséquences de ces «actes de malveillance concomitants».

Calvaire en perspective en ce week-end de chassé-croisé pour plusieurs centaines de milliers de voyageurs en France. La SNCF a annoncé ce 26 juillet que son réseau de trains à grande vitesse avait été la cible d’une «attaque massive» visant à le «paralyser».

«Plusieurs actes de malveillance concomitants» ont touché les lignes de TGV Atlantique, Nord et Est, a annoncé le groupe ferroviaire dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. «Un grand nombre de trains sont détournés ou supprimés. Des incendies volontaires ont été déclenchés pour endommager» les installations des lignes à grande vitesse, a-t-il été précisé.

La ligne Sud Est épargnée grâce à l’intervention d’agents de maintenance

«La LGV Sud Est n’est pas touchée, un acte de malveillance a été déjoué», a ajouté l’entreprise publique. «Ce sont des agents de maintenance qui ont fait fuir un groupe de personnes prêts à passer à l'acte», a confié au Parisien une source au ministère des Transports.

Lors d’un point presse, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a déclaré que 250 000 voyageurs étaient affectés ce 26 juillet et 800 000 «sur le weekend». Prévoyant des perturbations «jusqu'à lundi matin», la compagnie Eurostar a annoncé l’annulation de «25%» des trains reliant Paris à Londres, tant ce 26 juillet qu’au cours du week-end.

«Je condamne fermement ces agissements criminels qui vont compromettre les départs en vacances de nombreux Français», a réagi sur X (ex-Twitter) le ministre des Transports Patrice Vergriete.

«Je veux vraiment condamner de la manière la plus ferme ce qui se passe ce matin», a pour sa part déclaré la ministre des Sports et des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castéra sur RMC/BFMTV, s'inquiétant du «bon acheminement de toutes les délégations vers les sites de compétition». «Nos services de renseignement et nos forces de l'ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels», a pour sa part affirmé le Premier ministre français Gabriel Attal.

«Honte aux vandales qui privent de départ en vacances de nombreuses familles, et ce, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture» des Jeux olympiques, a écrit sur le réseau X la ministre déléguée aux Entreprises Olivia Grégoire. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a déclaré sur BFMTV qu'il s'agissait d'une «volonté de déstabilisation de la France au moment où vont être lancés les Jeux olympiques et paralympiques».

Une «première faillite majeure» des JO de Paris

Selon des informations du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI), ces sabotages auraient eu lieu dans l’Eure-et-Loir et l’Yonne, respectivement à l’ouest et au sud de l’Île-de-France, dans le Pas-de-Calais (Hauts-de-France), ainsi qu’en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse (Grand Est). «Il s’agit manifestement d’une action soigneusement préparée en amont», a estimé ce think tank fondé par l’avocat Thibault de Montbrial.

Cet incident, qui survient quelques heures avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques sur les quais de la Seine, dénote avec les imposantes mesures de sécurité déployées dans la capitale à l’occasion des JO. «On a filtré le moustique et laissé passer le chameau», a raillé sur X le journaliste du Figaro Paul Sugy qui y voit une «première faillite majeure» des JO de Paris. «Il faut scanner 20 fois un QR code pour passer la Seine, mais cette action a été préparée au nez et à la barbe des services…», a-t-il ajouté.