À l’approche des Jeux olympiques de Paris, les manifestations se succèdent dans la capitale parisienne. L’une d’elles visait notamment la cérémonie d’ouverture des JO, annoncée comme «grandiose» et à laquelle sont attendues ce 26 juillet plus de 300 000 personnes sur les pourtours de la Seine.
Dénonçant le «paroxysme d’un "capitalisme de fête"», le collectif Le Revers de la médaille, qui regroupe plus de 70 organisations (telles qu’Utopia 56, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade ou le Secours islamique France), avait donné rendez-vous au public place de la République le 25 juillet au soir, afin de «donner la parole aux personnes qui ont été déplacées, violentées, réprimées» par l’organisation de ces JO. Un appel auquel plusieurs centaines de personnes ont répondu.
«Pendant un an, alors qu’on nous avait vendu des Jeux inclusifs, exemplaires et différents de toutes les autres éditions […], les populations les plus fragiles, les plus exclues – les personnes à la rue, les migrants, les travailleurs du sexe, les personnes roms, les usagers de drogues – ont été enlevées de la capitale, envoyées dans d’autres régions, tous simplement dispersées dans l’espace public», avait dénoncé quelques heures plus tôt sur BFMTV Paul Alauzy, porte-parole du Revers de la médaille.
Depuis des mois, ce collectif s’insurge contre le traitement, notamment des sans-abris et des migrants, dans le cadre des Jeux olympiques de Paris, accusant les autorités françaises de pratiquer un «nettoyage social» dans la capitale en vue des JO.
Près de 350 personnes évacuées dans le XVIIIe arrondissement
Sur fond d’appel de certains élus insoumis à interdire le drapeau et l’hymne israélien, une cinquantaine de personnes se sont jointes au rassemblement de la place de la République où elles ont crié «Macron complice, Israël assassin» ou «Nous sommes tous des enfants de Gaza». Au même moment, un autre groupe, aussi nombreux, brandissait des panneaux «Les Jeux olympiques de l'antisémitisme : ouvrons grand les yeux» ou «Antisionisme, antisémitisme», et scandait «Antisémitisme n'est pas de l'olympisme».
Parallèlement, la préfecture d’Île-de-France a annoncé le 25 juillet que près de 350 personnes avaient été «prises en charge et orientées vers des hébergements d’urgence franciliens». Ces dernières, accompagnées par l’association Utopia 56, campaient sur le parvis de la mairie du XVIIIe arrondissement depuis le 23 juillet afin de réclamer un logement.