France

Législatives en France : le NFP en tête avec 182 élus, Ensemble avec 163 et le RN avec 143 députés

Les électeurs français sont appelés aux urnes ce 7 juillet pour des législatives dont l’issue devrait changer en profondeur le paysage politique du pays.

Dimanche 7 juillet

Législatives : Mélenchon savoure la victoire du NFP, Bardella fustige Macron pour avoir «jeté» la France à gauche

Jean-Luc Mélenchon, dans la foulée de l’annonce des résultats donnant le NFP en tête mais sans majorité absolue, a exhorté Emmanuel Macron à «appeler le NFP à gouverner», tandis que Jordan Bardella a dénoncé «des accords qui jettent la France dans les bras de l’extrême gauche».

La gauche se rassemble place de la République à Paris

L'ambiance est à la fête pour les partisans du NFP à Paris.

Le Pen : «Notre victoire n’est que différée»

«La marée monte. Elle n'est pas montée assez haut cette fois-ci, mais elle continue à monter. Et par conséquent, notre victoire n'est que différée», a déclaré Marine Le Pen sur TF1, ajoutant : «J'ai trop d'expérience pour être déçue par un résultat où nous doublons notre nombre de députés.»

Attal annonce qu’il remettra sa démission le 8 juillet

«Ce soir, la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne ne dispose pas d'une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin [8 juillet] ma démission au président de la République», a déclaré Gabriel Attal sur le perron de Matignon, estimant par ailleurs «qu'aucune majorité absolue» ne pouvait être conduite «par les extrêmes». 

Mais alors que la France «se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines» pour les Jeux olympiques, celui-ci a déclaré qu’il assumerait «bien évidemment» ses fonctions «aussi longtemps que le devoir l'exigera».

La gauche fête sa victoire place de la République à Paris

Un grand drapeau français portant l’inscription «La France est un tissu de migrations» est déployé sur la statue de la République pour célébrer la victoire du Nouveau Front populaire.

Bardella fustige «des accords qui jettent la France dans les bras de l’extrême gauche et de Jean-Luc Mélenchon»

Jordan Bardella a dénoncé ce 7 juillet le «mépris» qui a ciblé pendant la campagne les électeurs du RN, avant de s'en prendre aux «alliances politiques contre-nature» et de fustiger «le déshonneur» entre la gauche et le camp macroniste.

Jordan Bardella a pointé «des accords qui jettent la France dans les bras de l’extrême gauche et de Jean-Luc Mélenchon». «Macron a privé les Français de toute réponse à leurs difficultés quotidiennes», a-t-il poursuivi, évoquant la crise du pouvoir d’achat et l’insécurité.

«Les arrangements électoraux entre un président isolé et une extrême gauche incendiaire ne mèneront le pays nulle part», a-t-il prévenu. Avant de conclure : «Mon ambition d’œuvrer au redressement du pays est plus forte que jamais !»

Mélenchon : «Le président a le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner»

«Un immense soulagement» : Jean-Luc Mélenchon a pris la parole rapidement, déclarant que les «personnes qui se sentaient menacées» avaient gagné.

«La volonté du peuple doit être strictement respectée, aucun arrangement ne serait acceptable : la défaite du président de la République est clairement confirmée», a-t-il poursuivi, l’appelant à «s’incliner». «Le président a le devoir à appeler le Nouveau Front populaire à gouverner», a-t-il ajouté.

Le NFP est «prêt à gouverner», a lancé Jean-Luc Mélenchon. «Ses composantes, la gauche unie, se sont montrées à la hauteur des circonstances», a-t-il martelé. Avant d'ajouter : «Une fois de plus, elle a sauvé la République et peut commencer l’œuvre écologique et sociale dont notre peuple a tant besoin.»

Le NFP en tête, entre 172 et 192 élus, Ensemble entre 150 et 170 et le RN entre 132 et 152 députés

Premières estimations.

Sondages de sortie des urnes cités par les médias belges : l'incertitude demeure entre les trois blocs

Le média belge La Libre, citant l’institut Ipsos, a indiqué que le RN et ses alliés obtiendrait 228 sièges, contre 161 pour le Nouveau Front Populaire et 140 pour la majorité présidentielle. LR atteindrait 60 sièges. 

Trente minutes plus tard, Ipsos a rapporté de nouvelles estimations : Nouveau Front populaire, 170 à 190 sièges ; Ensemble, 150 à 170 sièges ; LR/Divers droite, 57 à 67 sièges ; RN et alliés, 135 à 155 sièges.

La Libre cite aussi Opinion Way, qui estime le RN à la troisième place, entre 130 et 160 sièges, le NFP entre 180/210 et Ensemble entre 160/180, puis LR entre 40 et 50.

La majorité absolue est fixée à 289 sièges.

«Les sondages sortis des urnes que nous avons pu consulter donnent des estimations très divergentes, qui ne permettent pas, à ce stade, de conclure à une tendance claire,» a néanmoins rapporté de son côté Le Soir.

Élections législatives 2024 à l'ambassade de France à Moscou

Le 7 juillet, l'ambassade de France à Moscou a recueilli les bulletins de vote aux élections législatives de citoyens français vivant en Fédération de Russie. Réactions à chaud à la sortie des urnes.

La participation à 17h a atteint 59,71%, un record depuis 1981

La participation à 17h s’élève à 59,71%, selon le ministère français de l’Intérieur.

Elle s’élevait à 59,39% le 30 juin dernier et à 39,42% en 2022.

Législatives en France : «Il faut vraiment que les gens se ressaisissent»

Micro-trottoir de sortie des urnes à Paris.

Les chefs de la majorité se réuniront à 18h30 à l’Élysée

Le président de la République recevra le Premier ministre Gabriel Attal et les chefs de partis de la législature sortante à l’Élysée à 18h30, selon des informations du Figaro.

Emmanuel et Brigitte Macron ont voté au Touquet

Le président de la République française est arrivé vers 12h30 devant le bureau de vote au Touquet (Pas-de-Calais), accompagné de son épouse. Il rejoindra l'Élysée en fin d'après-midi.

Législatives en France : la participation à midi atteint 26,63%, un record depuis 1981

Le taux de participation aux élections législatives à midi a atteint 26,63%, a annoncé le ministère français de l'Intérieur.

Il était de 25,9% à la même heure au premier tour la semaine dernière.

Il s'agit par ailleurs du record pour des élections législatives depuis 1981 (28,3%).

30 000 policiers et gendarmes mobilisés pour le second tour

Un «très gros dispositif» policier a été annoncé par le ministre de l’Intérieur, qui dit vouloir empêcher «que l'ultragauche ou l'ultradroite ne profitent [...] de ces résultats pour créer un désordre».

Gérald Darmanin a par ailleurs dénoncé sur France 2 «l'agression» de la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot le 3 juillet au soir à Meudon (92), prise à partie par une vingtaine de personnes alors qu'elle collait des affiches avec ses militants. Selon une source proche du dossier citée par Le Monde, elle n’a pas été touchée, mais sa collaboratrice et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital.

L'ancien président François Hollande a voté à Tulle

François Hollande est candidat pour le Nouveau Front populaire dans son fief de Tulle (Corrèze).

«Nous avons peur !»

Les magasins parisiens se sont préparés à des violences à l'approche du second tour des élections législatives. Les commerçants craignent que des groupes de manifestants d'extrême gauche ne surgissent et ne causent des dégâts en cas de victoire du Rassemblement national.

Gabriel Attal a voté à Vanves 

Le Premier ministre a voté à Vanves dans les Hauts-de-Seine (92).

10:00 CET

Après l’annonce de dissolution de l’Assemblée par Emmanuel Macron le 9 juin, qui a plongé le pays dans l’incertitude, et une campagne rapide et acrimonieuse, les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 8h00 en métropole.

Les derniers sondages, vendredi 5 juillet, montraient un resserrement entre les trois blocs : le Rassemblement national, vainqueur du premier tour, est talonné par le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel.

Le RN pourrait obtenir entre 170 à 210 des 577 sièges de l’Assemblée, pour une majorité absolue fixée à 289 députés. Ils seraient talonnés par le NFP (155 à 185), suivis des macronistes (95 à 125).

La participation s'annonce très forte, la plus importante peut-être depuis le début du XXIe siècle.

Plus de 200 candidats de la gauche et du centre se sont désistés, des dizaines de triangulaires, qui semblaient favorables au RN à l'issue du premier tour, se transformant du même coup en duels beaucoup plus serrés.