France

Attal : pas de militaires français en Ukraine, mais l'envoi d'instructeurs n'est pas «tabou»

Le Premier ministre français Gabriel Attal a écarté ce 6 juin l'envoi de militaires français en Ukraine, indiquant qu'il n'y avait «pas de projet de ce genre». Il s'est montré plus évasif sur l'envoi de formateurs militaires, répétant qu'une telle question n'était pas «taboue».

«Il n'y a pas de projet de ce genre. Vous savez, nous avons beaucoup discuté de cette question», a déclaré le Premier ministre français Gabriel Attal dans une interview à France 2 ce 6 juin, répondant à une question sur l'envoi éventuel de troupes françaises en Ukraine en marge des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.

Le chef du gouvernement a toutefois été particulièrement évasif sur l'envoi de formateurs militaires, indiquant que cette question n'était pas «taboue», tout en appelant au retrait des troupes russes d'Ukraine et en dénonçant «l'escalade» menée selon lui par Moscou. 

Selon l’agence Reuters, qui citait le 30 mai plusieurs sources diplomatiques, Paris pourrait annoncer début juin l'envoi de formateurs militaires en Ukraine, en dépit des craintes de certains et des mises en garde de Moscou. «Les arrangements sont très avancés», a déclaré l’une des sources de l’agence de presse.

Zelensky à Paris le 7 juin

Depuis, l'Élysée a annoncé que le président français interviendrait le 6 juin au soir au 20h de TF1 et France 2, mais aussi que Volodymyr Zelensky, invité en France pour les commémorations de Normandie, serait le 7 juin à Paris pour évoquer «les besoins de l'Ukraine». Le président ukrainien interviendra de surcroît à l'Assemblée nationale.

Le 27 mai, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Alexandre Syrsky, avait vendu la mèche d'un envoi d'instructeurs français, indiquant avoir permis leur visite dans des centres de formation en Ukraine. Quelques jours plus tard, le 31 mai, un député ukrainien avait déclaré sur les réseaux sociaux, citant ses propres sources, qu'un premier groupe d’instructeurs français était déjà en route.

Moscou a pour sa part averti que ces soldats français constitueraient des «cibles légitimes» pour l’armée russe. Un avertissement réitéré le 4 juin par le porte-parole du Kremlin ainsi que par le chef de la diplomatie russe.