France

Benzema crache durant la Marseillaise et patauge dans les critiques

L’attaquant français est la cible de nombreuses invectives depuis que les caméras du monde entier l’ont surpris en train d’expectorer en plein hymne national.

Décidément, c’est une sale période pour Karim Benzema. Englué en pleine «affaire Valbuena», il est mis en examen car suspecté d’avoir servi d’intermédiaire entre les maîtres chanteurs et le petit milieu de terrain lyonnais. De plus, niveau sportif, ce n’est pas glorieux. Son club du Real Madrid s’est fait atomiser, samedi, par son rival barcelonais quatre buts à zéro. Mais ce n’est pas sa performance famélique lors du «Clasico» qui fait jaser. Avant la rencontre, alors qu’un superbe hommage est rendu en tribune et qu’une Marseillaise jouée au piano retentit dans le stade Santiago Bernabeu de Madrid, l’attaquant français attend la fin de l’hymne pour cracher au sol. Une action captée en direct par le demi-milliard de téléspectateurs à travers le globe. Depuis, les critiques fusent.

Nadine Morano veut l’exclure de l’équipe de France

La plus virulente à l’égard du joueur français, c’est bien l’ex-candidate LR aux Régionales. Nadine Morano a publié un communiqué sur sa page Facebook demandant tout simplement que le joueur ne porte plus les couleurs de la France : «Cet acte relève du mépris et de l'insulte faite aux victimes, à leurs familles et à la Nation toute entière. Nul n'ignore la fascination qu'exercent les joueurs de football sur la jeunesse. Les joueurs doivent donc se montrer exemplaires par leur comportement.»

«Après avoir toléré trop longtemps les sifflets contre la Marseillaise dans les stades de foot, il faut une sanction ferme à l'égard de Benzema qui n'est plus digne de porter les couleurs de l’Équipe de France» a-t-elle poursuivi.

Ce n’est pas la seule politique a avoir fait feu de tout bois contre l’attaquant du Real. Robert Ménard, le maire de Béziers et plusieurs cadres du Front national ont, eux aussi, fait part de leur indignation.

Certains journalistes sportifs n’ont pas été tendres. A l’image de Pierre Ménès, chroniqueur star de Canal +, qui s’est demandé si Benzema «creuse encore». Daniel Riolo, journaliste connu pour son franc-parler, a appelé sur Twitter à arrêter de «trouver des excuses» au joueur français.

A noter que beaucoup d’internautes partagent les griefs des politiques et journalistes pré-cités. Le réseau social Twitter a notamment été le théâtre d’un véritable défoulement anti-Benzema.

Tout de même des soutiens

En cette période plus que compliqué, le numéro 9 madrilène pourra toujours se consoler en se disant qu’il a ses soutiens. En plus de messages prenant sa défense sur les réseaux sociaux, Karim Benzema appréciera la tribune de Benoît Robaye qualifiant cette affaire de disproportionnée : «On n’ose pas croire un seul instant que l’attaquant du Real, un Français qui plus est, ait fait cela comme pour manquer de respect aux victimes.»

Rafik Youcef, journaliste pour Onze Mondial, parle même de «délire». Il analyse la réaction de Nadine Morano en termes stratégiques : «Ce n’importe quoi a engendré de multiples réactions. Mais aussi et surtout le buzz. La dame a compris le business, Karim Benzema a bon dos. À quelques jours des Régionales, celle qui avait récemment déclaré que la France était un pays de race blanche a sauté sur l’occasion pour faire parler d’elle. Et si elle se présentait aux élections de la FIFA ? Tout ça pour dire que Benz’ est plus que jamais une cible de choix dans l’Hexagone.»

Bouc émissaire ? Provocation ? Erreur de Communication ? Chacun se fera son propre avis.