«La France est sous l’emprise de l’UE et de l’OTAN, ce qui l’amène à ne plus être maîtresse de son destin» : le 15 janvier, Florian Philippot, a justifié son geste provocateur de l’avant-veille au micro de RT. Lors d’une manifestation Boulevard Saint-Michel à Paris, le dirigeant du mouvement des Patriotes a déchiré des drapeaux de l’Union européenne.
«Symboliquement, nous avons voulu libérer la France de cette tutelle en déchirant le drapeau de l’UE et en brandissant notre vrai drapeau, notre drapeau national», a poursuivi celui qui milite pour le Frexit, la sortie de l’UE, ajoutant avoir «aussi à d’autres occasions, déchiré celui de l'OTAN, qui est un facteur de guerre et non un facteur de paix».
Philippot veut un dialogue avec la Russie
«La France ne contrôle plus sa politique économique, sa politique agricole, sa politique étrangère», a-t-il fustigé. «La politique est celle, sur tous les sujets, des États-Unis», regrette-t-il, que cela soit en Ukraine ou en Israël : «il y a un suivisme total avec Washington».
Or, à ses yeux, «la France a toujours incarné une voie différente, de raison, de non alignement». «J’aimerais qu’on retrouve une autre voie, qui dialogue avec la Russie, qui dise également autre chose au Proche-Orient, qui condamne les massacres à Gaza, sans être alignée sur Benjamin Netanyahou», plaide-t-il.
Dénonçant «l’absence de différence idéologique profonde entre toutes les listes» qui se présentent aux élections européennes de juin 2024, Philippot et son mouvement Les Patriotes entendent présenter «une offre politique claire et tranchée en faveur de la sortie de la France de l’Union européenne et de l’OTAN».