La justice française a inculpé le 18 novembre neuf individus, dont un mineur, pour l’homicide d’un garçon de dix ans, victime d’un règlement de comptes lié aux trafics de drogue.
Le garçonnet, prénommé Fayed, avait été tué le 21 août, en fin de soirée, à Nîmes près de Marseille, dans un des quartiers de la ville gangrénés par les trafics de stupéfiants, après que la voiture de son oncle eut été prise dans les tirs des gangs en conflit pour le contrôle des points de traffic.
Parmi les suspects, huit majeurs, âgés de 18 à 30 ans avec une moyenne d'âge de 21 ans, ont été placés en détention provisoire. Le mineur, un adolescent de 17 ans, est lui sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, lors d'une conférence de presse.
Une erreur de cible ?
«Le jeune Fayed et sa famille n'avaient rien à voir avec le trafic de stupéfiants et sont à l'évidence des victimes collatérales, peut-être une erreur de cible due à la marque de la voiture à l'intérieur de laquelle ils se trouvaient», a expliqué le procureur.
Deux jours après la mort de Fayed, un jeune homme de 18 ans avait été tué à un autre endroit lié au trafic de drogue, cette fois-ci à Nîmes. Les deux enquêtes ont été liées, a également précisé le Parquet, laissant entendre que cette deuxième victime était peut-être la cible initiale le soir de la mort de Fayed.
Plusieurs villes du Sud-Est de la France dont Marseille, Avignon, Nîmes, comprises dans un arc entre l'Espagne et l'Italie, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes extérieures.