Socayna, la jeune femme de 24 ans qui était en état de mort cérébrale après avoir été touchée chez elle, le 10 septembre à Marseille, par une rafale de kalachnikov tirée à l'aveugle, est décédée ce 12 septembre, a indiqué la procureure de la République.
«C'est un drame absolu», a déploré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Marseille. Depuis janvier, une quarantaine de personnes ont été tuées dans des violences liées au narcobanditisme dans la cité méditerranéenne, deuxième ville de France. Une situation qualifiée de «bain de sang» par les autorités.
La jeune femme avait été atteinte à la tête le 10 septembre vers 23h par des tirs de kalachnikov alors qu'elle se trouvait à son domicile avec sa mère, dans sa chambre, au troisième étage d'un immeuble situé dans une cité du sud-est de Marseille.
Trois autres appartements touchés par les tirs
«Transférée à l'hôpital, grièvement blessée au niveau de la tête avec un pronostic vital engagé, celle-ci est décédée au petit matin à l’hôpital», a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, dans un communiqué.
Trois autres appartements ont été touchés par ces tirs survenus au pied d'un groupe d'immeubles où se trouve un point de trafic de stupéfiants «qui était manifestement ciblé», avait expliqué le 11 septembre la préfète de police du département des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.
L'appartement d'«une dame habitant au quatrième étage âgée de 79 ans, celui d'un homme habitant au cinquième étage âgé de 71 ans et celui d'une dame habitant dans un autre bâtiment, au-dessus de la pharmacie, âgée de 86 ans», ont été atteints par des balles, sans que leurs habitants ne soient blessés physiquement. Vingt-trois douilles de kalachnikov ont été retrouvées sur place.
Le 11 septembre au soir, un homme de 55 ans a été tué par balles dans un quartier du nord de la cité phocéenne.