France

«Comment peut-on dire que le RN n’est pas républicain ?» : Nicolas Sarkozy fait polémique sur TF1

L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy s'est exprimé le 23 août sur TF1. Il a suscité un tollé à gauche en dénonçant un «procès systématique en extrême droite».

De passage au journal télévisé de 20h de TF1 le 23 août, Nicolas Sarkozy a estimé «injuste et insultant» le «procès en illégitimité» fait à la candidate à la présidentielle du Rassemblement national Marine Le Pen. Des propos qui lui ont valu de vives réactions, essentiellement du côté de La France insoumise.

«Le prétendu "arc républicain" se construit. Une gifle à Médine, une bise à Le Pen» : la réaction de l’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon à propos de la sortie médiatique de Nicolas Sarkozy ne s’est pas fait attendre sur le réseau social X (Ex-Twitter).

Levée de boucliers de la gauche insoumise

Rebondissant sur l’actualité de son parti qui recevait le rappeur controversé Médine lors de son université d’été, l’Insoumis a réagi très rapidement à la prise de parole du fondateur des Républicains. D’autres Insoumis lui ont emboîté le pas, toujours sur le réseau social X, à l’image du député de la deuxième circonscription du Tarn Karen Erodi qui rappelle par ailleurs qu’une telle prise de position n’est pas nouvelle pour l’ancien président. Nicolas Sarkozy avait affirmé en avril 2012 que Marine Le Pen était «compatible avec la République». Le youtubeur devenu député LFI de l'Essonne Antoine Léaument, rompu aux joutes sur les réseaux sociaux, a quant à lui qualifié le RN de «parti raciste». 

Les réactions aux propos de l’ancien président se sont cependant essentiellement cantonnées à des personnalités de La France insoumise. En pleine période de tensions au sein de l’alliance des gauches, les autres éléments de la Nupes, notamment les chefs de file socialistes, communistes et écologistes, n’ont pas commenté les propos de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy plaide pour un candidat de la «droite républicaine»

En dénonçant la mise au ban de Marine Le Pen avec ce qu’il nomme un «procès en illégitimité», l’ancien président n’a cependant pas donné un signe de soutien à celle-ci. Si des cadres du Rassemblement national ont salué ses propos, Nicolas Sarkozy a néanmoins souligné la nécessité «d'avoir un candidat de la droite républicaine qui est capable de fédérer les éléments de droite qui sont dans la majorité de M. Macron et les éléments de droite qui sont dans l'opposition». Une candidature qui pour lui est le «seul rempart efficace» contre la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.

Après avoir défrayé la chronique en se démarquant du discours atlantiste, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois fait parler de lui, mais cette fois-ci à propos d’un sujet de politique intérieure, assurant ainsi une retentissante publicité pour son livre, Le temps des combats.