France

Migrants à l’Hôtel de Ville : la mairie de Paris au cœur de la polémique

Des migrants réclamant un logement ont pris place depuis plusieurs semaines aux abords de l’Hôtel de Ville de Paris. Les détracteurs de la maire Anne Hidalgo mais aussi des touristes dénoncent l’inaction de la ville.

Une cinquantaine de migrants, essentiellement des femmes et des enfants, se sont installés à même le sol aux abords de l’Hôtel de Ville de Paris depuis plusieurs semaines. Essentiellement venus d’Afrique en bateau, ils réclament un logement. Ce 21 août en fin de matinée, une partie des migrants présents sur place à brièvement bloqué la rue de Rivoli sur le flanc nord de la mairie.

Alors que des voix s’élèvent face à une situation intenable tant pour les migrants que pour l’image de la ville, la mairie rejette la responsabilité sur l’Etat.

De vives critiques politiques à droite

La situation dans laquelle sont abandonnés les migrants qui jonchent les abords de l’Hôtel de Ville mais aussi l’image renvoyée pour la capitale suscitent de vives critiques.

Côté politique, le président des Républicains Éric Ciotti dénonce l’image qu’un tel désordre donne du pays, affirmant que «Paris, c’est la France». L’avocat Thibault de Montbrial, «conseiller sécurité» de Valérie Pécresse lors de la présidentielle de 2022 et candidat malheureux aux élections législatives sous l’étiquette LR, s’interroge : «Mais qu’est-ce que fait Anne Hidalgo de la Ville Lumière ?»

Sur les réseaux sociaux, des commentateurs atterrés

Le débat politique que provoque le chaos qui entoure la place de l’Hôtel de Ville de la capitale française s’accompagne du désenchantement des touristes et des commentateurs étrangers. Ainsi, sur les réseaux sociaux, fleurissent des commentaires atterrés. Un utilisateur portugais de X (anciennement Twitter) écrit ironiquement : «Vive le multiculturalisme», quand le commentateur britannique conservateur Daren Brigues affirme : «Paris est un dépotoir total. La Grande-Bretagne est prévenue.»

Une utilisatrice espagnole met en cause le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, dont ce serait «le jardin», en référence à la politique migratoire menée par l’UE.

Interrogé par Le Figaro dimanche, la mairie de Paris dit avoir interpellé l’État à ce sujet. Selon elle, la situation est en cours d'évaluation au cas par cas parla préfecture de police de la région.

A 11 mois des Jeux olympiques de Paris, l’image de la capitale est encore un peu plus écornée alors qu'une «épreuve test» de natation a été annulée en raison de la pollution dans la Seine le 20 août.