Devant la représentation nationale, Manuel Valls a répété ce que François Hollande avait dit dès le soir des attentats : «Nous sommes en guerre. Une guerre nouvelle extérieure et intérieure, où la terreur est le premier but et la première arme». Il a précisé qu'«il peut y avoir le risque d'armes chimiques ou bactériologiques».
Et selon lui, si le terrorisme a frappé la France, ce n'est «pas pour ce qu'elle fait en Irak, en Syrie ou au Sahel, mais pour ce qu'elle est».
Evoquant l'état d'urgence dont il demande une prolongation pour 3 mois, il a ajouté que «l'état d'urgence est une réponse à court terme», tout en précisant qu'«il est impératif d'inscrire l'état d'urgence dans la Constitution et de lui donner ainsi une assise».
Quant aux moyens mis en oeuvre, il a annoncé la poursuite du renforcement massif des effectifs qui luttent contre le terrorisme ainsi que la création d'une «première structure pour jeunes radicalisés. Le site sera choisi dans les prochaines semaines. Mais un centre de déradicalisation ne peut pas être une alternative à l'incarcération».
Manuel Valls a parlé de la nécessité d'encadrer très strictement le retour en France de «ceux partis faire le djihad». Il a rappelé que 966 individus ont été signalés comme étant allés en Syrie ou en Irak ; 142 y sont morts, 188 toujours y sont toujours et 247 en sont repartis.