France

Collèges et lycées : le ministre Pap Ndiaye lance une campagne en faveur des LGBT

Le ministre français de l’Education nationale Pap Ndiaye a lancé ce 17 mai une campagne dite de «sensibilisation dans les collèges et lycées» (11-17 ans) à l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.

Pap Ndiaye s’y était engagé en janvier, après le suicide d’un jeune de 13 ans, harcelé dans son collège. C’est ce 17 mai, à l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, qu’il a lancé une campagne partout en France pour sensibiliser les collégiens et lycéens à l’accueil des personnes dites LGBT.

La campagne a pour slogan «Ici on peut être soi» et est effectuée à destination des élèves mais aussi des professeurs. Ainsi, des affiches sont proposées dans les établissements et du matériel pédagogique est mis à disposition des enseignants et du personnel. Selon le communiqué ministériel, l’objectif est de permettre à chacun de «vivre pleinement son identité».

Le ministère a jugé la situation alarmante, avec des cas d’insultes, de harcèlement, de mise à l’écart, d’échec scolaire, de repli sur soi et même de comportement suicidaire.

L'Education nationale planche depuis une décennie sur ces questions

En déplacement au collège Joliot-Curie à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Pap Ndiaye a affirmé que cela faisait une décennie que le ministère de l’Education planchait sur les questions liées à l’homosexualité et la transsexualité. 

L'opposition est restée très discrète sur la mesure lancée par le ministre. Philippe Vardon, élu local niçois membre du parti Reconquête d'Eric Zemmour, est l'une des rares personnalités à avoir critiqué l'initiative ministérielle. 

Le ministre, dont les enfants sont scolarisés dans une école privée et privilégiée de Paris, l’Ecole alsacienne, pourrait bien par ailleurs faire face à une polémique dans cet établissement où une association LGBT, OUTrans, a suscité la colère de nombreux parents lors d’une intervention devant les élèves. Certains enfants se seraient plaints d’avoir été pris à partie de manière agressive par des intervenants, qui les auraient qualifiés de «transphobes».