France

1er-Mai : quasi unanime, la classe politique condamne les violences contre les forces de l’ordre

La fête des travailleurs en France a été cette année le théâtre d’affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants radicaux. À droite comme à gauche, des responsables politiques ont réitéré leur soutien aux policiers et gendarmes.

La journée du 1er-Mai a été marquée par un nombre record de cortèges, mais également de membres des forces de l’ordre blessés dans le pays. «On est à 406 policiers et gendarmes blessés dans toute la France, dont 259 à Paris», a annoncé ce 2 mai Gérald Darmanin sur RMC.

Le ministre de l'intérieur a fustigé un manque de condamnations «venant de l’extrême gauche, venant de La France insoumise, venant de monsieur Mélenchon» à l’encontre de ces violences. Celles-ci, émanant de militants assimilés aux black blocs, ont cependant été condamnées par des responsables politiques de tous bords, compris LFi.

Parmi les premiers à réagir, Renaud Muselier, ex-LR, devenu Renaissance. «A ce niveau, ce sont des tentatives de meurtre contre les forces de l’ordre !», a dénoncé sur Twitter le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur sur Twitter, en réaction aux images du policier brûlé par un jet de cocktail Molotov lors de la manifestation parisienne.

Un élément de langage repris quelques heures plus tard par Marine Le Pen. «Nous ne sommes plus face à des violences, mais face à des tentatives d’assassinat contre les forces de l’ordre», a dénoncé alors la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN), également sur le réseau social.

«Un jour, il y aura un drame. Le laxisme de la justice, la complaisance médiatique et la complicité politique ont une grande responsabilité face à cette violence d’extrême gauche», a fustigé pour sa part Marion Maréchal, réagissant également aux images du policier brûlé à Paris.

Un «spectacle de décivilisation», dénoncent Les Républicains

Le patron des Républicains (LR), Eric Ciotti, a quant à lui appelé à la dissolution des groupuscules d'extrême gauche. «Transformer nos forces de l’ordre en torches humaines et abattre la République, voilà ce que voulaient les black blocs présents en nombre cet après-midi à Paris», a estimé le patron des LR. «Tous les groupuscules d’extrême gauche violents doivent être dissous. On ne négocie pas avec des meurtriers, jamais», a-t-il poursuivi.

«Combien de temps, combien de victimes nous faudra-t-il encore compter pour mettre un terme à ce spectacle de décivilisation ?», s'est interrogé de son côté Bruno Retailleau, président des sénateurs LR.

Du côté de l’exécutif, au-delà des vives condamnations provenant de son ministre de l’Intérieur, c’est la Première ministre Elisabeth Borne qui est montée au créneau pour dénoncer des scènes de violences «inacceptables» et réaffirmer son soutien aux forces de l'ordre.

La gauche condamne «toutes les violences»

A gauche, on condamne les violences à l’encontre des policiers et celles à l’encontre des manifestants. «Personne ne mérite d’être atteint dans son intégrité physique juste parce qu’il (elle) travaille, ou parce qu’il (elle) manifeste», a ainsi twitté Raquel Garrido. «J’exprime mon empathie avec les blessés. La loi Macron sur les retraites blesse la démocratie et les corps. Retrait !», a-t-elle poursuivi.

Interrogé sur le plateau de BFM TV, Manuel Bompard «regrette» et «déplore» également les violences, estimant «mensongères et insupportables» les accusations à l'encontre de sa formation politique de ne pas soutenir les forces de l'ordre. «Je suis opposé […] à toute forme de violence dans les manifestations», a insisté le député LFI, évoquant des «blessés parmi les forces de l’ordre, des blessés parmi les manifestants».

Même son de cloche ce 2 mai, sur RMC, de la part d’Alexis Corbière. «Je condamne toutes les violences !», déclare le député de Seine-Saint-Denis, précisant avoir «une pensée» pour le policier victime d’un jet de cocktail Molotov. «Il y a aussi des manifestants qui sont blessés, j’ai vu les images de cette jeune fille à Nantes qui à l’œil en sang, j’espère qu’elle n’a pas perdu l’œil, les images aussi d’une main potentiellement arrachée», a ajouté l’élu LFI.