France

Soignants non vaccinés : leur réintégration prévue à partir de mi-mai, annonce l'exécutif

Les soignants qui avaient été suspendus faute de schéma vaccinal complet contre le Covid-19 vont pouvoir être réintégrés, a annoncé le ministre de la Santé François Braun, qui prévoit la parution d'un décret en ce sens «mi-mai».

«Ces soignants vont être réintégrés. Ces dernières semaines, j'ai réuni l'ensemble des parties prenantes, car je veux que la réintégration se fasse, mais dans de bonnes conditions», a annoncé le ministre de la Santé, François Braun, dans une interview accordée le 30 avril au journal local Le Pays Briard et reprise le 1er mai par Le Parisien.

Cette décision fait suite à l'avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) donné fin mars à la levée de l'obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants et les autres professionnels concernés.

«Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout», a-t-il néanmoins souligné.

«L'instruction est prête. Je vais la signer en tout début de semaine prochaine [à partir du 2 mai]. Le décret de mise en application sera pour mi-mai», précise-t-il.

Soignants suspendus sans rémunération

Paris avait opté pour la contrainte à la fin de l'été 2021 : l'obligation de se vacciner avait alors été requise auprès de 2,7 millions de personnes, soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers.

Faute d'attester d'un schéma vaccinal complet (deux, puis trois doses), plusieurs milliers de personnes ont depuis été suspendues, sans rémunération. «Un phénomène très minoritaire voire marginal» a défendu le ministère, qui estimait en mars la proportion d'agents hospitaliers encore concernés «autour de 0,3%». Du côté des libéraux, l'Assurance maladie dénombrait mi-mars moins de 2 000 soignants suspendus.

La question de leur réintégration était devenue un cheval de bataille politique, notamment pour le Rassemblement national et La France insoumise.

Le groupe communiste a inscrit cette réintégration à l'ordre du jour de sa niche parlementaire le 4 mai. Pour le ministre, «la meilleure chose serait de retirer les discussions sur ce projet, puisque, comme on dit, les choses seront faites».