La Haute autorité de santé (HAS) ouvre la voie à la réintégration en France des professionnels de santé non vaccinés. Ce 30 mars, dans un avis rendu public sur son site, l'instance publique recommande de «lever l'obligation de vaccination» contre le Covid-19 qui est en vigueur pour les soignants depuis septembre 2021.
Depuis cette date, soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers doivent attester d'un schéma vaccinal complet (deux, puis trois doses), sous peine d'être suspendus, sans rémunération.
La vaccination contre le coronavirus pour le personnel de santé reste toutefois «fortement recommandée», estime la HAS qui précise que cette préconisation «ne constitue en rien une remise en question de ses précédents avis et recommandations rendus dans des contextes sanitaires et épidémiques différents.
La balle dans le camp du gouvernement
«Je suivrai l'avis de cette autorité scientifique», a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé, François Braun, ajoutant qu'«un décret sera pris» à cette fin, après concertation avec les fédérations hospitalières et les ordres des professions de santé.
Cet avis de la HAS était attendu. En février, cette instance, dont l'avis est habituellement suivi par le gouvernement, avait ouvert la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Le ministère attend également l’avis du Conseil national d'éthique (CCNE), qui pourrait être rendu en avril.
Mesure fortement décriée, à gauche comme à droite, depuis son instauration, la fin de cette obligation vaccinale pour les soignants est devenue en France un cheval de bataille politique.