Ainsi que l'a rapporté le 28 mars l'AFP, 19 députés appartenant au groupe GDR à majorité communiste, menés par leur président André Chassaigne, souhaitent déposer une loi pour revenir sur l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19.
En effet leur proposition est inscrite au programme d'une journée réservée à leurs textes le 4 mai, alors que la question avait déjà embrasé une précédente journée réservée à l'opposition à l'Assemblée, celle du groupe LFI en novembre 2022.
Lors d'une séance sous haute tension, le camp présidentiel avait eu recours à un barrage d'amendements, alors que l'examen des textes dans ces journées réservées aux groupes parlementaires minoritaires doit s'arrêter impérativement à minuit. Ce texte n'avait alors pas pu être mis au vote.
Un appel à soutenir «un système de santé français vacillant, où chaque force vive est indispensable»
Les députés à l'initiative de la proposition appellent, au nom de «l'intérêt général», à «faire preuve de pragmatisme» et invoquent notamment le besoin d'aider «un système de santé français vacillant, où chaque force vive est indispensable». Les signataires, qui comportent plusieurs députés ultramarins, estiment également que «les effets sont encore plus dévastateurs» dans les Outre-mer où «l'application implacable de l'obligation vaccinale, au mépris des réalités de ces territoires, augmente chaque jour un peu plus le ressentiment des populations».
Ils soulignent aussi que «la situation épidémique demeure sous la vigilance des autorités [et elle] s'est significativement améliorée».
La Haute autorité de Santé, dont l'avis est habituellement suivi par le gouvernement, a ouvert en février la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Elle doit rendre un avis définitif fin mars. Le ministère attend également celui du Conseil national d'éthique, qui pourrait être rendu en avril.