Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a assuré que l'exécutif continuerait à dérouler une feuille de route «réagencée», au-delà de la réforme des retraites qui, malgré les blocages et la contestation, «ne signe pas la retraite des réformes», dans une interview au Journal du dimanche le 26 mars.
«La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d’autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont», a souligné Olivier Véran auprès de l'hebdomadaire.
Parmi ces futurs textes, certains «seront impopulaires, mais nécessaires à l’avenir du pays, [et validés] démocratiquement [...] par des Parlements légitimes», a-t-il insisté.
L'exécutif devra faire face le 28 mars prochain à une 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dont l'avenir politique est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel, alors que les tensions dans la rue s'accroissent.
«On ne peut pas laisser s’installer l’idée que la violence serait une réaction justifiable ou compréhensible», a d'ailleurs relevé Olivier Véran.
Au total, 3,5 millions de personnes ont manifesté dans plus de 300 villes de France le 23 mars, selon le syndicat CGT, et 1,08 million selon le ministère de l'Intérieur, contre la réforme qui prévoit notamment le recul de 62 à 64 ans l'âge de départ en retraite. Une journée marquée par les violences : les syndicats et les oppositions dénonçant la violente répression des forces de l'ordre et les interpellations sans motif valable, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin déplorant pour sa part «441 policiers et gendarmes» blessés.