France

Après les attentats, la France riposte et bombarde massivement le fief de Daesh

Dix chasseurs-bombardiers français ont largué 20 bombes dimanche soir sur le fief de l'organisation Etat islamique (EI) à Raqa, dans le nord de la Syrie.

Attaquée vendredi soir par Daesh, la France a répliqué, dimanche soir. Douze appareils, dont dix chasseurs, ont été engagés simultanément à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie afin de bombarder la ville de Raqa, fief de l'Etat islamique en Syrie. 

«Le premier objectif détruit était utilisé par Daesh comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d'armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d'entraînement terroriste», a expliqué le ministère de la Défense dans un communiqué. L'opération a été menée en «coordination avec les forces américaines».

Après l'annonce par François Hollande que le pays serait serait «impitoyable» sur tous les terrains, intérieur et extérieur, après les attentats qu'il a qualifiés «d'acte de guerre», ce bombardement ressemble bien à un acte de représailles. Les frappes de dimanche soir sont en effet sans commune mesure avec les quatre précédents raids français, qui ont mobilisé beaucoup moins de chasseurs et visaient des sites situés plus au sud du pays, dans la région de Deir Ezzor.

La France a déjà prévu «l'intensification de ses frappes» en Syrie, a reconnu l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, qui évoquent un «tournant» avec les attentats. La France va aussi déployer en décembre le porte-avions Charles-de-Gaulle dans le Golfe qui, avec 24 appareils à bord, triplera les capacités de frappes. Elle continue en revanche d'exclure toute intervention militaire au sol. 

En septembre, les premières frappes françaises en Syrie avaient ciblé deux centres d'entraînement de djihadistes susceptibles de mener des attaques en Europe. Les cibles ont ensuite été élargies à des sites pétroliers exploités par l'EI et le 15 novembre, à un poste de commandement.