Certains routiers pourraient se mettre en grève dès ce 5 mars au soir, avec des blocages qui interviendraient à partir du 6 au matin, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, après un appel à la mobilisation de plusieurs syndicats.
La Fédération nationale des transports et de la logistique Force ouvrière-UNCP a appelé dans un communiqué «l’ensemble des conducteurs routiers à se mettre à l'arrêt à partir du dimanche soir 5 mars 22h», ajoutant que les arrêts de travail seront ensuite reconduits «les 6, 7 mars...». En revanche, l'Union fédérale route FGTE-CFDT, syndicat majoritaire, n'a appelé à la mobilisation que pour le 7 mars, en même temps que les autres secteurs.
Deux ans de travail en plus, selon les syndicats
Selon Le Parisien, sont prévues de «multiples actions sur l’ensemble du territoire dès [le 6 mars] matin», avec notamment des blocages de plateformes logistique et de zones industrielles dans les Hauts-de-France et en région parisienne, ainsi que des opérations escargots aux abords des grandes métropoles.
Interrogé sur BFM, le secrétaire général de la FNTL FO, Patrice Clos, s'est en revanche refusé à dévoiler le lieu des actions. «On s'est aperçu que quand on prévenait certains journalistes, la police était là avant nous, [...] donc on préviendra au dernier moment», a-t-il déclaré.
Le syndicat explique que la réforme des retraites du gouvernement concernera également les routiers, qui devront travailler deux ans de plus malgré le congé de fin d'activité (CFA) dont ils bénéficient, qui leur permet de partir plus tôt. «Le départ en CFA ne se fera plus à 57 ans mais à 59 ans», indique FO dans son communiqué.
De son côté, le ministre des Transports Clément Beaune, interrogé ce 5 mars sur la perspective d'un éventuel blocage du pays ou une menace sur les approvisionnements en carburants, se refusait à y croire : «J'ai discuté avec les syndicats encore hier soir. Ils sont extrêmement responsables donc je ne crois pas qu'on sera dans un mouvement irresponsable ou bloquant, on fera tout pour l'éviter», a-t-il déclaré sur France 3. «Je n'exclus pas qu'il puisse y avoir des actions très ciblées et très ponctuelles, mais je crois que ce sera isolé», a-t-il ajouté.
Un mouvement de grève nationale, reconductible dans certains secteurs, est prévu le 7 mars pour s'opposer à la réforme des retraites. Dans certains secteurs, comme les gaziers et les électriciens, la mobilisation a commencé dès le 3 mars, avec des baisses de charge déjà constatées dans plusieurs centrales en France.