France

Fabien Roussel critique «l'agri-bashing» de gauche et se pose en «flexitarien acharné»

En visite au Salon de l'agriculture, le chef du parti communiste s'est posé en pourfendeur de «l'agri-bashing» de gauche et a regretté avoir été souvent «caricaturé» pour ses propos sur l'alimentation alors qu'il estime être un «flexitarien acharné».

Le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel, en visite le 1er mars au Salon de l’agriculture à Paris, a dénoncé «l'agri-bashing» de certains partenaires à gauche, critiques du modèle intensif. 

«Moi, je parle au monde agricole. Je suis dans mon élément, les agriculteurs me connaissent, je les connais... Je parle aussi bien à Christiane Lambert, la patronne de la FNSEA, qu'à la Confédération paysanne», a relevé l'ex-candidat à la présidentielle, en déambulant dans les allées du hall consacré à l'élevage.

Roussel estime être un «flexitarien acharné»

La FNSEA, syndicat majoritaire des agriculteurs, est souvent critiquée à gauche pour défendre une agriculture «productiviste», tandis que la Confédération paysanne, favorable à un modèle sans pesticide, est le stand que les dirigeants de la Nupes plébiscitent le plus. «Je ne suis pas dans l'agri-bashing», a poursuivi Fabien Roussel, en référence aux critiques du modèle intensif.

«Je les soutiens, je ne leur tire pas dessus, parce qu'on a besoin d'eux, on va avoir besoin de beaucoup d'agriculteurs, la profession est belle, elle est noble», a-t-il déclaré, au côté du président des députés communistes André Chassaigne.

Par rapport à LFI, EELV ou le PS, les communistes «ont les pieds dans la bouse, dans la paille, on est à l'aise», a jugé Fabien Roussel, rappelant «la tradition rurale» du parti, qui a depuis des décennies beaucoup d'élus à travers les campagnes.

Néanmoins, il «défend une agriculture respectueuse des sols, des bêtes et des hommes» et «parfois cela s'entrechoque» avec l'industrie agro-alimentaire.

Le député du Nord regrette les polémiques sur l'alimentation : «On m'a tellement caricaturé sur les barbecues, on m'a accusé d'être un viandard, parce j'ai défendu un bon vin, une bonne viande, un bon fromage». En réalité, «je suis un flexitarien acharné», partisan de «manger moins de viande, mais mieux».