Le débat qui a suivi les propos de Fabien Roussel sur la gastronomie française qu'il souhaite accessible à tous n'en finit pas. Pour le candidat communiste, cette polémique «montre qu'une partie de la gauche et des écologistes est coupée des Français», a-t-il écrit sur Twitter le 17 janvier.
«5 millions vont à l'aide alimentaire, 3 sont en précarité énergétique, mais il faudrait interdire la viande et les centrales nucléaires. Ils sont coupés du peuple !», a ajouté le député PCF, par ailleurs fervent défenseur de l'énergie nucléaire, contrairement à d'autres prétendants à gauche, comme Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon.
Fabien Roussel avait subi, le 9 janvier, des critiques de la part de personnalités de gauche pour avoir déclaré sur le plateau de France 3 qu'«un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, c'est la gastronomie française», et que «le meilleur moyen de la défendre, c'est de permettre aux Français d'y avoir accès».
Des critiques venues de la gauche qu'il juge «affligeantes»
En visite ce 18 janvier à l'Ecole de la boucherie de Paris, le candidat du PCF a affirmé à ce sujet sur BFMTV que «tout le monde doit pouvoir avoir accès à un bon repas, et un repas équilibré». «Je préfère que l'on mange moins de viande, mais que l'on mange de la bonne viande, et que tout le monde puisse en manger, et puisse se la payer», a-t-il développé, estimant qu'il s'agissait «d'un vrai projet de société, et même d'un projet révolutionnaire».
Plusieurs personnalités de gauche avaient attaqué les propos de Fabien Roussel le 9 janvier. «La gauche institutionnelle est en forme en 2022. La gauche saucisson, pinard et police de proximité !», avait ironisé Anasse Kazib, candidat anticapitaliste à la présidentielle. «Le couscous, plat préféré des Français», avait estimé Sandrine Rousseau, la présidente du conseil politique du candidat EELV Yannick Jadot. «Je ne bois pas. Je suis végétarien. J'espère que je ne suis pas l'anti-France», avait réagi pour sa part l'ancien député EELV Sergio Coronado.
Pour le député du Nord et candidat communiste, ces «nombreuses critiques» sont «affligeantes». Toujours sur BFMTV, il a jugé que ceux qui l'ont tancé sur ce sujet «sont véritablement coupés du monde» et «ne connaissent pas le peuple». A l'inverse, a-t-il ajouté, lui «veut répondre à cette préoccupation des familles modestes, des ouvriers, des salariés, de ceux qui travaillent beaucoup et qui, malgré ce travail, ont un salaire minable qui ne leur permet pas d'avoir accès à ces bons plats qu'on aime tant».