Quelque 200 personnes ont entamé le 4 février l'occupation d'une école désaffectée dans le sud de Paris, à l'initiative d'une association d'aide aux migrants et aux demandeurs d'asile. Cité par l'AFP, Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement a assuré que ces personnes, environ 150 hommes et 40 femmes et enfants, étaient «entrées par effraction au milieu de la nuit» dans l'école des Saints-Anges, un établissement privé qui a fermé ses portes l'été dernier.
«Réquisition citoyenne de locaux vacants»
A la manœuvre, l'association United Migrants a commenté son action sur les réseaux sociaux, en faisant état de la présence de «300 personnes de diverses nationalités». «Ces 300 personnes sont dépourvues de logement alors que 370 000 logements sont laissés vacants dans et autour de Paris. Ayant épuisé toutes les solutions temporaires de logement avec le 115 et d’autres organismes et afin d’éviter de dormir dans l’indignité une énième fois à la rue, elles ont fait une réquisition citoyenne de ces locaux vacants», a écrit le collectif sur Facebook, appelant sa communauté ainsi que les habitants du quartier à venir apporter leur soutien sur place.
L'association a expliqué avoir besoin d'eau, de nourriture et de couvertures. «Se loger n’est pas un crime. Le droit à un hébergement n’est pas négociable. Il est inadmissible que des milliers de personnes soient laissées à la rue», a conclu United Migrants.
Comme le rapporte l'AFP, un membre de l'association présent sur les lieux a été interpellé par la police et placé en garde à vue pour dégradation des locaux. Selon le maire de l'arrondissement, la préfecture d'Ile-de-France, la préfecture de police et les services sociaux de la ville de Paris sont en discussion pour dénouer la situation.
L'école des Saints-Anges était une école catholique privée sous contrat. Elle a fermé ses portes il y a 18 mois en raison d'un contentieux avec le propriétaire des locaux.