France

«Scandaleux» : Chenu critique le fait que les élus RN ne soient pas les bienvenus aux manifestations

Sébastien Chenu a estimé que le fait que les syndicats n'acceptent pas les élus de son parti dans les manifestations contre la réforme des retraites était «scandaleux», précisant de pas s'interdire à participer aux rassemblements du 31 janvier.

Le député Rassemblement national (RN) du Nord, Sébastien Chenu, a jugé le 27 janvier «totalement scandaleux» que les syndicats n'acceptent pas les élus de son parti dans les manifestations contre la réforme des retraites, assurant qu'il «ne s'interdit pas» de participer à la prochaine mobilisation prévue le 31 janvier.

«Je ne m'interdis pas d'être quelque part dans la rue. Je n'attends pas une autorisation de la CGT ou de qui que ce soit d'ailleurs», a affirmé le député sur LCI, interrogé sur son éventuelle participation le 31 janvier à la prochaine journée de manifestations contre la réforme des retraites. 

Il a qualifié de «totalement scandaleux» les propos des leaders syndicaux, notamment ceux du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui avait assuré que les élus du Rassemblement national «n'étaient pas les bienvenus dans nos manifestations», leur recommandant «vigoureusement de ne pas venir». «Vous imaginez si aujourd'hui sur le plateau je disais que j'interdis à des militants ou à des élus de gauche de participer à des manifestations, on trouverait cela épouvantable et on aurait bien raison», s'est-il emporté. 

«Au-delà de ça, je n'ai pas envie de me retrouver bras dessus, bras dessous avec des gens qui sont totalement hypocrites, qui essaient de se donner bonne conscience», a-t-il ajouté, rappelant que la plupart des syndicats avaient appelé à faire barrage à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. «Ils l'ont fait élire. Maintenant, ils organisent des manifestations», leur a-t-il reproché.

Sur CNews, le député de la Moselle et porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, a abondé dans le même sens : «Les mêmes qui ont appelé à voter Emmanuel Macron et qui sont donc finalement co-auteurs de cette réforme des retraites, quoiqu'ils en disent, ont beau jeu maintenant de jouer aux pompiers pyromanes.», a-t-il affirmé. «La rue ne leur appartient pas», a-t-il assuré. «Je crois que [les leaders syndicaux] seraient surpris d'apprendre le nombre d'électeurs parmi leurs adhérents qui votent RN», a ajouté le député.