Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont manifesté ce 25 janvier leur opposition à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'interdire la participation des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris en 2024.
«J'ai particulièrement insisté sur le fait que les athlètes russes ne doivent pas avoir leur place aux JO de Paris», a déclaré le 24 janvier sur Telegram Volodymyr Zelensky à l'issue d'un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.
«Je ne suis jamais partisan de prendre les événements sportifs internationaux, qui sont des moments par définition de paix et de rencontres, en otage. Préservons les JO», a réagi sur France Info le patron des députés Les Républicains (LR) Olivier Marleix.
«Je ne partage pas cette approche [de Volodymyr Zelensky]. Si on commence à sélectionner les athlètes au vu des guerres et des agressions et du non-respect des droits de l'homme, on va se mettre le monde à dos et ça n'a aucun sens», a objecté sur France 2 le président LR de l'Association des maires de France David Lisnard. «Ce type d'approche qui vise à pénaliser les sportifs, je pense que ça n'a aucun effet. Au contraire, ça n'a que des contre-effets», a-t-il ajouté.
«D'abord, j'espère qu'en 2024, nous ne serons pas dans la même situation et par ailleurs je ne suis pas favorable au boycott, je ne suis pas favorable non plus d'ailleurs au boycott des artistes russes», a commenté sur France Info le porte-parole du PCF Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du logement.
«Imaginez si on avait par exemple boycotté l'Iran au moment de la Coupe du monde de football, on n'aurait pas eu l'expression de ses athlètes iraniens, donc je pense que ça n'est pas forcément la bonne solution», a-t-il argumenté, en rappelant le refus des joueurs iraniens de chanter leur hymne national avant leur premier match du Mondial 2022 contre l'Angleterre.
Après le début de l'offensive russe en Ukraine, dénoncée par Kiev et ses alliés comme une guerre d'invasion, le Comité international olympique (CIO) a sanctionné Moscou et Minsk. Aucun événement sportif international n'est organisé ou soutenu en Russie ou en Biélorussie et aucun symbole national de ces pays n'est affiché pendant un événement sportif. Dans un message pour le Nouvel An, le président du CIO, Thomas Bach, avait indiqué fin 2022 qu'il souhaitait voir ces sanctions sportives prolongées en 2023.