D'après France Info, l'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après qu'un jeune homme franco-espagnol de 26 ans a dû être amputé d'un testicule après avoir été frappé par un policier au niveau des parties génitales lors de la manifestation du 19 janvier à Paris.
Une enquête a été ouverte pour «violences par personne dépositaire de l'autorité publique», selon le parquet. L'avocate du blessé, un ingénieur vivant en Guadeloupe, avait annoncé le 22 janvier le dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile pour violence volontaire ayant entraîné mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique.
Sur des clichés circulant sur les réseaux sociaux et des vidéos diffusées notamment par BFM TV et AB7 Média, on voyait un policier donner un coup de matraque à l'entrejambe d'un homme au sol, qui tient un appareil photo dans une main, puis repartir. L'homme avait été jeté au sol par un autre policier, selon son récit.
«C'est un coup si fort qu'on a dû lui amputer un testicule. Un geste extrêmement violent et gratuit qui confine au sadisme», avait estimé son avocate, Lucie Simon. La scène s'est déroulée au moment de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, près de la place de la Bastille, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes.
La préfecture de police de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête administrative interne suite à ces faits. «Le préfet de police, a demandé au directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à ce que les circonstances exactes de l'incident rapporté soient éclaircies», avait-elle indiqué. Les faits se sont produits selon elle «dans un contexte d'extrême violence et dans le cadre d'une manœuvre de police pour interpeller des individus violents», à l'occasion de la première mobilisation d'ampleur contre le projet gouvernemental.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait exprimé son «empathie» envers l'homme blessé, tout en soulignant «la nécessité de comprendre les conditions dans lesquelles cette intervention a été réalisée» et d'«identifier ce qui relève de la légitime défense».