«Si le gouvernement persiste» à vouloir faire «passer en force une mauvaise réforme» des retraites, il y aura «des mobilisations et des grèves dès le mois de janvier», a mis en garde le 14 décembre le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, sur Sud Radio.
Le gouvernement se tenait prêt à dévoiler la réforme des retraites le 15 décembre mais le président de la République Emmanuel Macron a finalement déclaré le 12 décembre que la présentation de la réforme était décalée au 10 janvier, mettant notamment en avant la nécessité de poursuivre la discussion avec certains syndicats.
«C'est assez incompréhensible, le président de la République décide tout seul du calendrier», a réagi Philippe Martinez. Jugeant cette réforme «mauvaise», «pas justifiée», il a rappelé que la CGT avait fait des propositions pour améliorer la situation des retraités et des futurs retraités. «Pour l'instant, la discussion se limite à nous dire : "On veut repousser l'âge de départ à la retraite" à 65 ans», a-t-il regretté, fustigeant une position «dogmatique».
Affirmant discuter «très régulièrement» avec les autres organisations syndicales, il a prévenu : «Il y aura des grèves en janvier si le gouvernement continue à passer en force une mauvaise réforme.»
Le 13 décembre au soir, les huit principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) et cinq organisations de jeunesse ont publié un communiqué réaffirmant leur opposition à tout recul de l'âge légal de départ à la retraite. Elles promettent de se réunir «dans la foulée de l’annonce de la réforme pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle, dès le mois de janvier, si le gouvernement maintient son projet».