France

Un racisme antirusse décomplexé, qui fait suite à des attaques contre la culture russe (ENTRETIEN)

Récemment sur LCI, l'invitée d'une émission qualifiait de «cafards» les citoyens russes qui quittent leur pays. Interrogé par RT France, Gilles Casanova rappelle le contexte de mesures contre la culture russe dans lequel cela s'inscrit.

Le racisme à l'encontre des Russes jouit-il d'une tolérance exceptionnelle en France ? Durant la diffusion en direct de l'émission Brunet, Hammett & Cie (LCI) le 29 novembre, l'intervenante Alla Poedie, une Ukrainienne arrivée en France dans les années 1990, a notamment tenu les propos suivants, à propos des Russes quittant leur pays : «Ils quittent le pays comme des cafards, ils peuvent pas se battre !»

Ce 3 décembre, Gilles Casanova était invité par RT France à réagir à cette séquence déplorable – et, plus globalement, à l'intolérance à l'encontre de la société russe s'exprimant dans le débat public français. Relevant que l'on ne rencontrait pas pareil incident durant la Guerre froide, le spécialiste en communication a pointé un deux poids deux mesures dans la société française actuelle, à propos du racisme : «Il semble qu'on peut tenir les termes les plus racistes, les plus xénophobes sur certaines nations alors qu'à l'égard d'autres, c'est parfaitement insupportable.»

En outre, selon Gilles Casanova, ce phénomène «fait suite à la déprogrammation depuis des mois d'œuvres [d'artistes russes] au théâtre, de musiciens russes dans les concerts, à l'opéra...». Une «étrange confrontation» s'est ainsi constituée, en Occident, contre la société russe, d'après l'expert en communication.