Après la Porte de Vanves, le pont de Sèvres ou encore à la sortie de la Porte d’Orléans, c’est au tour de la Porte d’Issy-les-Moulineaux d’être la cible de Dernière Rénovation. Peu avant 9h, ce 9 novembre, une dizaine de militants écologistes ont en effet interrompu la circulation sur le périphérique parisien jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre une trentaine de minutes plus tard. Très rapidement, le ton est monté et des automobilistes ont tenté de dégager les voies.
Depuis une quinzaine de jours, le même scénario se répète. Equipés de leurs banderoles et de leurs gilets orange, une poignée de militants franchissent la glissière de sécurité, interrompant le flux de véhicules avant de s’assoir sur la chaussée. Ils bloquent ainsi la circulation dans un sens, généralement une trentaine de minutes, avant d’être délogés par des automobilistes et placés en garde à vue par la police une fois celle-ci arrivée sur les lieux.
«On ne sait plus quoi faire»
Les usagers du «Périph» ne sont pas les seuls à être importunés. Afin d’attirer l’attention sur leur cause, à savoir pousser le gouvernement à adopter un plan de rénovation thermique des bâtiments «à la hauteur de l’urgence climatique», le collectif a également organisé des sit-in au niveau du ministère de l’Economie et des Finances et de l’Assemblée nationale, les 5 et 2 novembre. «Ça ne fait marrer personne d'être sur la route, de finir en garde à vue avec des procès, de subir cette violence au quotidien. Juste, on ne sait plus quoi faire» déclarait Pierre, militant de Dernière Rénovation, le 7 novembre, sur le plateau de BFMTV.
Ces écologistes se sont également récemment illustrés par les interruptions de matchs de rugby et de football, ainsi que d’un opéra. Le 31 octobre, un membre du collectif s’était attaché au drapeau français sur le toit du Panthéon, le lendemain un autre tentait de «s’attacher» à une entrée de l’hôtel de Matignon. En deux semaines, Dernière Rénovation revendique ainsi plus d’une dizaine d’actions coup de poing.