France

Hauts-de-Seine : des militants écologistes bloquent à nouveau la circulation

Une dizaine de membres du mouvement écologiste Dernière rénovation ont interrompu la circulation sur le Pont de Sèvres afin de protester contre l’inaction climatique. En pleine heure de pointe, la tension est vite montée avec les automobilistes.

Trois jours après leur sit-in sur l’A6, les militants de Dernière rénovation ont mené le 31 octobre une nouvelle action coup de poing. Cette fois-ci, c’est le Pont de Sèvres (Boulogne Billancourt), à quelques dizaines de mètres des locaux de plusieurs chaînes de télévision, qui a été choisi.

Le 31 octobre, vers 18h30, une dizaine de membres du collectif écologiste se sont assis au milieu des voies, interrompant la circulation routière depuis Paris vers la province. Le blocage, en pleine heure de pointe, a duré une quarantaine de minutes malgré les tentatives d’automobilistes excédés et de la police municipale de les déloger. 

Sur les images, filmées par un journaliste indépendant, on peut voir une automobiliste enceinte prendre les devants pour retirer elle-même la banderole tenue par les militants qui obstruent la route. Une banderole qui finira plus tard dans la Seine, jetée du pont par un automobiliste excédé. «Vous croyez que ça m’amuse, à 65 ans, d’être ici» rétorque une activiste à un homme qui les enjoint de libérer le passage. Les militants ont finalement terminé leur soirée en garde à vue.

Des actions coup de poing de plus en plus fréquentes

«La perturbation est la seule manière d’être entendu, dans tous les mouvements sociaux historiques», a justifié une autre militante au micro de BFMTV. «C’est en perturbant que les femmes sont arrivées à obtenir des droits, que les noirs américains sont arrivés à obtenir les droits civiques, donc en fait on n’a plus le choix que de perturber», a-t-elle ajouté.

Dernière rénovation à déjà organisé une opération similaire dans cette commune des Hauts-de-Seine. Le 20 juin dernier, une poignée de militants avait bloqué l’avenue Edouard-Vaillant, à quelques centaines de mètres du pont qui enjambe la Seine. Là encore, des automobilistes agacés avaient fini par en venir aux mains pour dégager la chaussée. Même chose lors de leur opération organisée le 28 octobre, en pleine autoroute A6, non loin de la Porte d’Orléans et où la police avait eu du mal à garder les militants éloignés de la circulation.

Le collectif dit répondre aux appels à la désobéissance civile, afin d’alerter le gouvernement sur l’inaction climatique. Le même jour, un militant de Dernière rénovation s’attachait au drapeau français sur le toit du Panthéon, après l’avoir mis en berne. D’autres organisations écologistes ont également mené des actions le 31 octobre, à l’image d’Attac et d’Extinction Rebellion qui ont tenté une nouvelle action à l’aéroport du Bourget pour protester contre les jets privés.