France 3 rapporte qu'un rassemblement d'environ 500 personnes a eu lieu dans le village de Charroux (Allier) le 22 octobre contre l'implantation «anarchique» des éoliennes. Etaient présents des élus locaux, dont le président UDI du Conseil départemental de l’Allier Claude Riboulet.
«Les élus de la majorité départementale étaient présents ce matin dans l’un des plus beau village de France pour défendre nos patrimoines et nos paysages bourbonnais face au développement anarchique des éoliennes», a écrit sur twitter le groupe de la majorité départementale, accompagné de photos.
«Ce que nous souhaitons affirmer ce matin, ici à Charroux, c’est que l’attractivité du bourbonnais est au moins aussi importante que la transition énergétique», a déclaré notamment le président du Conseil départemental devant les participants.
A France 3, ce dernier a affirmé que les participants n'étaient pas hostiles aux énergies renouvelables, mais «au pluriel, et pas seulement cette alternative fermée : éoliennes, photovoltaïques».
La chaîne rapporte également que les habitants ont adopté un «Manifeste Charroux» qui préconise plusieurs mesures pour encadrer l'implantation des éoliennes. On peut y lire notamment que l'éolienne devrait être éloignée de dix fois sa hauteur (entre 200 et 250 mètres en moyenne) de toute habitation contre 500 mètres aujourd'hui.
Sont aussi réclamés l'organisation de référendums locaux et un fonds de garantie patrimoniale préparé par les opérateurs en cas de perte de valeur des biens à cause de l'implantation. L'implantation d'éolienne devient de plus en plus contestée localement alors que les méfaits sur les paysages et les nuisances engendrées par ces engins, dont l'efficacité et la rentabilité sont par ailleurs critiquées, sont de plus en plus dénoncés.
Le gouvernement reste cependant déterminé à garder le cap. Le 26 septembre, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a présenté «un projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables». Ce texte vise notamment, selon le gouvernement, à «accélérer [les] procédures d'autorisation des projets d'énergies renouvelables sans rien renier [aux] exigences environnementales».