Ce 17 septembre, le village de Callac, dans les Côtes-d'Armor, est le théâtre de deux manifestations liées au projet Horizon qui prévoit de faire venir des migrants pour lutter contre la désertification. «Arche de Noé des temps modernes, ce village pionnier a pour objectif de devenir un modèle duplicable», affirme sur son site, Le Fonds de dotation Merci, à l'initiative du projet.
Hostile à cette expérience consistant à créer «un village multiculturel», le premier rassemblement a été organisé à l'initiative d'un collectif de plusieurs organisations, telles que Riposte laïque ou encore, selon Le Figaro, le parti d'Eric Zemmour Reconquête !
On est chez nous [...] votre Horizon on n’en veut pas
Sur place, une journaliste de Ouest-France a fait état en fin de matinée de la présence de 250 personnes. Ont notamment été repris des slogans comme «On est chez nous» ou encore «Votre Horizon on n’en veut pas».
Nous ne laisserons pas un seul centimètres aux idées fascistes
Simultanément, un autre rassemblement soutenant le projet contesté a été organisé dans le village, comme en témoignent certaines images partagées sur les réseaux sociaux. Laure-Line Inderbitzin, adjointe à la mairie de Callac, y a par exemple pris la parole en appelant les personnes sur place à «faire front face aux extrêmes».
«Présente à la contre-manifestation en faveur de l'accueil des réfugiés. Nous ne laisserons pas un seul centimètre aux idées fascistes. La République est ici», a pour sa part tweeté Murielle Lepvraud, députée La France insoumise du département.
Sur ces clichés, apparaissent des drapeaux de plusieurs organisations politiques et syndicales de gauche, comme celui du NPA ou encore de la CGT.
Présenté avec emphase sur le site du Fonds de dotation Merci, le projet Horizon, créé par une famille d'entrepreneurs, «consiste à rénover ou construire un village avec des personnes réfugiées et non réfugiées qui, grâce à leurs savoir-faire, participeront au développement d’activités économiques, sociales et culturelles, répondant aux besoins d’un territoire».
Contactée par Le Figaro, l'organisation assure être soutenue dans son action par «l'agglomération Guingamp-Paimpol, le département, la région Bretagne et l'Etat». Quant au maire DVG, Jean-Yves Rolland, il a estimé dans son bulletin municipal que le projet arrivait «à point nommé pour redynamiser le cœur de la ville».