Ce projet, présenté avec emphase sur le site du Fonds de dotation Merci, créé par une famille d'entrepreneurs, ne semble pas plaire à tous.
L'organisation caritative a choisi le village breton de Callac (Côtes-d’Armor), 2 200 habitants, pour accueillir le projet «Horizon», qui «consiste à rénover ou construire un village avec des personnes réfugiées et non réfugiées qui, grâce à leurs savoir-faire, participeront au développement d’activités économiques, sociales et culturelles, répondant aux besoins d’un territoire».
Arche de Noé des temps modernes, ce village pionnier a pour objectif de devenir un modèle duplicable
Un collectif de plusieurs organisations hostiles à l'immigration tels que, Riposte laïque ou encore, selon le Figaro, le parti d'Eric Zemmour Reconquête ! ont lancé un appel à la mobilisation le 17 septembre à 11h devant la mairie.
«Une riche habitante de la région parisienne a eu la brillante idée, afin de "repeupler" Callac, de vouloir faire venir 70 familles immigrées, originaires d’Afrique. C’est le "projet Horizon"», lit-on en préambule de l'appel à mobilisation. «Dans un premier temps, ils vivront donc "côte à côte", mais demain ils seront "face à face" avec les habitants. Comme ailleurs dans tant d’endroits à travers notre pays», peut-on lire plus loin dans le texte qui dénonce un «grand remplacement».
Des menaces de mort
Médiatisé depuis plusieurs semaines, le projet, qui est dans les tuyaux de l'organisation depuis 2018, a suscité une vague d'hostilité. La mairie serait, selon le Figaro, submergée par un «nombre incalculable de mails racistes, antisémites et même des menaces de mort». Une pétition de rejet de la démarche a été signée par plus de 4 000 personnes.
«Arche de Noé des temps modernes, ce village pionnier a pour objectif de devenir un modèle duplicable», affirme sur son site Merci, créé par la famille Cohen, ancien propriétaire de la marque de vêtements pour enfants Bonpoint.
Contactée par le Figaro, l'organisation assure être soutenue dans son action par «l'agglomération Guingamp-Paimpol, le département, la région Bretagne et l'Etat». Quant au maire DVG, Jean-Yves Rolland, il a estimé dans son bulletin municipal que le projet arrivait «à point nommé pour redynamiser le cœur de la ville».