La rentrée des Gilets jaunes a été mouvementée le 10 septembre : plusieurs tentatives de rassemblements pour dénoncer notamment la hausse des prix ont été avortées par les forces de l'ordre. La préfecture de Paris a fait état de 103 interpellations et 54 verbalisations sur la journée.
Des images montrant les agents en train de contrôler des individus en terrasse d'un débit de boissons ont été diffusées sur les réseaux sociaux. «De nombreux contrôles de police à Paris, porte de Saint-Cloud», a rapporté, à titre d'exemple, le média internet QG.
«Ce samedi dès 7h, les effectifs de police sont intervenus à plusieurs reprises dans divers secteurs de la capitale, notamment porte de Saint-Cloud, place de Colombie et du Trocadéro (16e arrondissement) pour contrôler l'identité de quelques dizaines d'individus de la mouvance Gilets jaunes qui tentaient de se regrouper sur la voie publique», explique de son côté la préfecture dans un communiqué, précisant que ces rassemblements n'étaient pas déclarés et n'avaient pour seul but que de «commettre des exactions».
Une centaine de manifestants place de la République
Sur la place de la République, à 14h, l'agence Ruptly a constaté la présence d'environ 150 Gilets jaunes, qui ont tenté de défiler en passant par le boulevard Magenta puis le quai de Valmy. «On revient sur toutes les revendications du départ. A l'heure d'aujourd'hui, il y a [l'augmentation] de l'essence, de l'électricité. [Les sujets inhérents] aux retraites, aux infirmières, au pass sanitaire. Il n'y a rien qui va et pas seulement en France mais dans le monde entier», déplore un manifestant à l'agence de presse.
«Vers 14h, un groupe d'individus issus des Gilets jaunes s'est rassemblé dans le secteur de la place de la République [11e arrondissement] afin de se mêler à une manifestation déclarée en soutien à l'Ukraine. Ce groupe a rapidement improvisé un cortège sauvage en empruntant le boulevard Magenta puis le quai de Valmy où certains d'entre eux, visage dissimulé, ont incendié une poubelle et renversé un conteneur de déchets sur la chaussée», résume la préfecture dans son communiqué, précisant que des interpellations ont eu lieu. Des images montrent la BRAV-M en train d'intervenir et d'interpeller des manifestants.
«Macron enculé !», ont scandé par ailleurs les manifestants, comme l'attestent des images filmées sur place par le journaliste Amar Taoualit. Le slogan a été popularisé par l'artiste Marc Rebillet, à qui on a reproché de l'avoir scandé à un festival électro au Touquet en août.