France

Aymeric Chauprade claque la porte du FN : retour sur ses motivations

Le parlementaire européen et spécialiste des relations internationales Aymeric Chauprade a annoncé aujourd’hui son départ du Front National, à un mois des régionales.

L’ancien conseiller de Marine le Pen sur les questions géopolitiques a exposé les raisons de son départ du FN, qui est justifié par deux motifs majeurs.

Tout d’abord, ainsi qu’il l’explique au Figaro, Aymeric Chauprade n’a pas digéré d’avoir été «dessaisi de toutes ses responsabilités» sous, ce qui constitue pour lui «un faux prétexte : une vidéo dans laquelle je traitais du défi islamique». La vidéo, publiée quelques jours après les attentats de janvier, avait suscité de nombreuses polémiques, et la Présidente du Front National s’était distancié de ses propos.

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Deuxièmement, le député européen reproche, dans des mots très durs, à Marine le Pen la façon dont elle a traité son père et fondateur du parti Jean-Marie le Pen. «Peut-on pousser comme cela, dans l'escalier, un homme de 87 ans auquel on doit tout ? Comment ne pas penser que ceux qui trahissent à la fois leurs proches et ceux auxquels ils doivent tout, ne trahiront pas un jour le peuple lui-même ?» s’interroge Aymeric Chauprade. Il explique partager l’opinion du Menhir, selon laquelle la Présidente du FN agit «sous influence» de Florian Philippot.

Néanmoins, la récente affaire Air Cocaïne, dans laquelle il s’est impliqué dans l’organisation de la fuite des deux pilotes vers la France, semble avoir été le coup de grâce à son engagement auprès du parti. Interrogé sur le désaveu de la Présidente du Front Nationale concernant son engagement sur ce dossier, Aymeric Chauprade répond : «Pour Florian Philippot et Marine Le Pen le risque d'image est plus important que l'engagement pour des valeurs comme la solidarité vis-à-vis de compatriotes confrontés à un vrai déni de justice».

Bien qu’il soutienne toujours la candidature de Marion-Maréchal le Pen en PACA, qui n’a pas « renié ses racines », le député européen aspire à la construction d’une « vraie droite » qui pourrait venir concurrencer le Front National pour les élections présidentielles de 2017. Les noms de Philippe de Villiers, Henri Guaino, Robert Ménard, Nadine Morano ou encore Nicolas Dupont-Aignan ont été évoqués… Affaire à suivre.

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