Interrogé par RT France, Régis Chamagne, ancien colonel de l'armée de l'Air et auteur du livre L'art de la guerre aérienne, a analysé les enjeux de la reconstruction syrienne. Concernant le retrait des Etats-Unis du fonds destiné à la stabilisation et la reconstruction syrienne et l'annulation de leur contribution pour un montant de 230 millions de dollars, le spécialiste estime que le président américain Donald Trump ne fait qu'appliquer sa politique «America first ». «Logiquement l'aide nécessaire devrait être apportée par les pays qui ont détruit la Syrie», a avancé le colonel en retraite. «C'est-à-dire les Etats-Unis, l'Angleterre, la France, les monarchies du golfe et Israël, mais ça ne se passera pas comme ça», a-t-il poursuivi.
Pour entamer la reconstruction de son pays, Bachar Al-Assad se tournera plutôt vers des entreprises russes, et aussi probablement allemandes. «Aujourd'hui c'est la Russie qui a la main, rien ne se fait sans l'accord de Vladimir Poutine», a ainsi affirmé Régis Chamagne. «Il va falloir voir comment Vladimir Poutine va manœuvrer pour rassembler le pays autour de la Russie dans le cadre de cette reconstruction. Ce sera intéressant à observer», a conclu l'ancien militaire.