Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes est revenu sur RT France sur les enjeux du conseil européen qui réunit les 28 et 29 juin, 28 chefs d’Etats et de gouvernements de l'Union Européenne.
Qualifiant ce sommet de «réunion de crise», Patrick Matin-Genier a estimé que les nombreux désaccords empêcheraient les représentants des pays européens de parler d’une seule et même voix afin de trouver «une solution européenne» aux différents dossiers sources de tension. Pour justifier son propos, il a notamment fait référence au refus des pays du groupe de Visegrad [Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie], d’accueillir chacun un quota de migrants.
Par ailleurs, il a affirmé que malgré la persistance de la question migratoire dans le débat européen, il était inapproprié de parler de «crise migratoire» : «Le flux migratoire s’est considérablement ralenti depuis 2015 où l’Europe avait reçu 1,8 millions d’immigrés. Aujourd’hui, on en est à 210 000 à peu près. Il y a une réduction considérable [du flux migratoire] parce qu’en 2016, l’Union européenne sous l’égide d’Angela Merkel a réagi, avec un accord avec la Turquie…»
Pour autant, il a souligné que «le traitement de l’asile» posait problème car il mobilise «des moyens financiers, matériels et humains». Au-delà de la question migratoire, Patrick Martin-Genier a enfin rappelé que d’autres sujets de discorde devraient être abordés à l’instar du budget de la zone euro et du Brexit.