«Nous avons accordé l'asile politique à [Julian] Assange car sa vie était en danger. Nous n'avons pas la peine de mort en Equateur. Nous considérions qu'un citoyen du monde – son identité n'avait pas d'importance – était en danger», a rappelé, dans une interview exclusive à la version hispanophone de RT, le favori de l'élection présidentielle équatorienne, Lenin Moreno, qui s'est qualifié le 20 février pour le second tour du scrutin. Toutefois, a mis en garde l'homme politique, «une chose certaine est qu'Assange devra réduire son ingérence dans la vie politique des nations avec qui nous avons des relations amicales».
Complétant cette remarque, le leader socialiste a précisé qu'il faisait référence, par là, à la manière dont le fondateur de WikiLeaks s'était «ingéré dans la campagne présidentielle des Etats-Unis.» «Je pense que personne ne devrait faire ça lorsqu'il se trouve dans une ambassade», a ajouté le candidat à l'élection présidentielle, avant de pointer du doigt le fait que lorsque le lanceur d'alerte s'est vu offrir l'asile politique par l'ambassade d'Equateur à Londres, aucune condition n'avait été fixée.
Poursuivi pour espionnage par la justice américaine en raison de ses activités à la tête de WikiLeaks (un site spécialisé dans la révélation de documents politiques ou étatiques confidentiels), Julian Assange risque, potentiellement, un emprisonnement à vie voire le peine capitale s'il était transféré aux Etats-Unis. Depuis juin 2012, l'Australien a trouvé refuge à l'ambassade d'Equateur à Londres.
Au cours de l'élection présidentielle américaine de 2016, WikiLeaks a publié de nombreux mails internes de la direction du parti Démocrate américain et du directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta.