Entretiens

L'Union européenne est une «dictature» : François Asselineau explique pourquoi (VIDEO)

C'est un candidat méconnu sur les médias mainstream mais qui s'est constitué une audience sur internet et les réseaux sociaux. François Asselineau a développé pour RT France son analyse critique de l'Union européenne : un super-Etat oligarchique.

Il dénonce un embargo des médias à son égard et revendique quelque 15 000 adhérents. François Asselineau compte bien figurer parmi les candidats à l'élection présidentielle, avec pour objectif de faire sortir la France de l'Union européenne. Il se présente par ailleurs comme le seul candidat proposant de sortir de l'Union européenne sans aucune négociation préalable.

Pour le fondateur de l'Union populaire républicaine (UPR), tous les indicateurs permettant de sortir de l'UE sont au vert, notamment, relève-t-il en raison du du succès du camp du «Brexit» lors du référendum de juin 2016, de l'échec de celui porté par Matteo Renzi en Italie ainsi que l'élection de Donald Trump renversent la table et font entrer dans le champ du réel des possibles jusque-là considérés comme fantaisistes, selon lui.

Le vote en faveur du Brexit fait que plus personne ne dit qu'il est impossible de sortir de l'UE

«L'année 2016 a été une année extraordinaire du point de vue historique», estime-t-il. «Tout ça va dans le sens de ce que je ne cesse de dire depuis maintenant plusieurs années, toutes les analyses que j'ai faites depuis bientôt dix ans sont validées par les événements», se félicite-t-il.

Aussi François Asselineau constate que les prédictions pessimistes des partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'UE ont été infirmées par la réalité et les indicateurs macroéconomiques :

«Depuis huit mois, tous les indicateurs macroéconomiques sont au vert et les investisseurs internationaux l'ont intégré. Non seulement [le Brexit] ne les dissuade pas d'investir, mais ils investissent massivement.»

L'UE, un «moloch» antidémocratique par nature

Mais ce n'est pas tant pour des raisons économiques que François Asselineau veut être le candidat de la sortie de l'UE. Selon lui, les partisans d'un «Frexit» peuvent aussi bien être des ultra-libéraux que des interventionnistes ou des tenants d'une économie dirigée à l'instar de l'approche gaulliste des «Trente Glorieuses».

C'est surtout le déficit démocratique de l'Union européenne que François Asselineau dénonce, et ses mots sont forts. Le point commun fondamental de tous ceux qui veulent sortir de l'UE, explique-t-il, ce n'est pas tant une question de choix de doctrine économique, «c'est fondamentalement une question de démocratie».

Une structure qui dicte ce qu'il faut faire et ça s'appelle une dictature

«On ne peut pas avoir de démocratie dans le cadre de l'Union européenne» ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas de demos [peuple] européen». en raison de visions du monde et de langues différentes, d'intérêts géopolitiques et économiques divergents, argumente-t-il, pour avoir une politique commune entre ces 28 Etats membres, «vous êtes obligés d'avoir une structure qui dicte ce qu'il faut faire et ça s'appelle une dictature».

«Sortir de la prison des peuples et récupérer la démocratie»

François Asselineau insiste sur le terme choisi de «dictature» : «Ce n'est pas un terme polémique, c'est exactement ce que l'on appelait une dictature sous l'antiquité c'est à dire un groupe d'experts prétendus qui dit : "voila ce qu'il faut faire", et ça, c'est exactement la définition de la Commission européenne». Et, poursuivant sa démonstration, François Asselineau conclut :

«La sortie de l'Union européenne, c'est pour sortir d'une dictature, sortir de la prison des peuples et récupérer la démocratie».

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