La présidente du groupe parlementaire RN Marine Le Pen a appelé le 19 juillet, lors de l’examen des mesures prévues dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat, les oppositions à «travailler ensemble pour imposer des compromis à Emmanuel Macron».
«Je tends la main pour faire baisser le prix du carburant et du chauffage, pour augmenter les salaires réels [...] pour sauver EDF et notre souveraineté énergétique», a lancé la députée du Pas-de-Calais à la tribune de l'Assemblée, lors du démarrage de l’examen du projet de loi.
La patronne du premier groupe d'opposition a critiqué les mesures prévues qui lui «apparaissent injustes, inefficaces et déjà obsolètes». «J'en appelle aux oppositions qui peuvent imposer des mesures alternatives [et] je ne tends pas la main pour moi mais pour les Français», a encore assuré la finaliste de la présidentielle en 2017 et 2022.
«Pourquoi refusez-vous toute mesure qui améliorerait les salaires, toute baisse de la TVA [et d']aider les classes populaires et moyennes [ou] taxer les superprofits des profiteurs de crise puis de guerre», a interrogé Marine Le Pen devant plusieurs ministres. «Au gouvernement de sortir des postures et du sectarisme, faute de quoi il sera sévèrement jugé par les Français», a ajouté la parlementaire.
Le RN votera l'essentiel des mesures
Elle a aussi épinglé le président de la République Emmanuel Macron qui selon elle «souffre d'une forme grave de déni présidentiel [et] pense encore tout commander [alors que] le peuple l'a mis en minorité à l'Assemblée nationale». Estimant que les Français ne voulaient «pas de postures mais des résultats», elle a finalement annoncé que son groupe voterait «l'essentiel des mesures proposées [mais] «en disant toute la vérité».
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lui a répondu : «Vous êtes la minorité, nous sommes la majorité», ajoutant que le gouvernement n’était «pas sourd aux cris de détresse» face à l'inflation. Il s'en est particulièrement pris à la baisse de TVA suggérée par le groupe RN : «C'est inefficace et c'est coûteux pour les finances publiques». «L'injustice, c'est vous», a ajouté le ministre.