Dans une interview accordée le 22 mai à la télévision néerlandaise, et citée par Politico, la présidente de la banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a livré son ressenti sur les cryptomonnaies et sur leur avenir.
«J’ai toujours dit que les cryptomonnaies sont des actifs hautement spéculatifs et très risqués. Ma très humble évaluation est que cela ne vaut rien. Ça ne repose sur rien, il n’y a pas d’actifs sous-jacents pour agir comme un ancrage de sécurité», a-t-elle ainsi déclaré.
L'idée d'une monnaie dématérialisée n'est toutefois pas pour lui déplaire... si tant est que le BCE en garde le contrôle : «Le jour où nous aurons la monnaie numérique de la banque centrale, n’importe quel euro numérique, je le garantirai. Donc, la banque centrale sera derrière tout cela. Je pense que c’est très différent de n’importe laquelle de ces choses.»
Cryptomonnaie la plus répandue, le bitcoin a justement été créé pour faire concurrence aux monnaies des banques centrales, selon ses partisans et primo-adoptants. Le 7 septembre 2021, le Salvador a été le premier pays au monde à faire du bitcoin une monnaie légale et le Fonds monétaire international (FMI) avait immédiatement dénoncé une décision selon lui dangereuse pour la «stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs».
Fin mars la Centrafrique a décidé à son tour d’adopter le bitcoin comme monnaie légale, devenant le premier pays d’Afrique à franchir ce pas.