Economie

Face à l’inflation, le patron du Medef propose un «chèque essence» pour les salariés

Geoffroy Roux de Bézieux s’est dit ce 12 mai opposé à la poursuite du «quoi qu’il en coûte ». En revanche, le patron des patrons a proposé des «chèque essence » pour les salariés venant travailler en voiture.

«Dans l'inflation telle qu'elle se présente il y a des choses qui ne vont pas durer [...]. Il ne faut pas surréagir», a tempéré ce 12 mai, sur les ondes de la station radio RTL, le président du Mouvement des Entreprises de France (Medef) Geoffroy Roux de Bézieux. Evoquant d’éventuelles mesures d’aides aux ménages, il a par ailleurs plaidé pour «cibler très précisément» ces dernières.

Le président français Emmanuel Macron a en effet promis, d'ici l'été, un certain nombre de mesures (revalorisation des retraites, des minimas sociaux, chèque alimentaire, etc.) pour soutenir le pouvoir d'achat des Français face à l'inflation qui a atteint 4,8% en avril selon l'Insee, et qui pourrait dépasser dès le mois de mai les 5%.

Toutefois, le Medef n'est pas favorable à ce «qu'on continue à faire du quoi qu'il en coûte» et préconise à la place des mesures destinées aux «gens qui ont vraiment besoin». L'organisation patronale a notamment proposé la création d'un «chèque essence» que les entreprises pourraient verser à leurs salariés qui viennent travailler en voiture. «80% des salariés viennent en voiture au travail et avec un prix du super ou du gazole à 2 euros, ça coûte cher d'aller travailler», a justifié Geoffroy Roux de Bézieux.

D'autres discussions sur les salaires

Il a aussi souligné que cette accélération de l'inflation frappaient aussi les entreprises, qui voient le coût des matières premières flamber. «On est face à des choses qu'on ne connait pas [...] La dernière fois qu'on a eu une inflation supérieure à 5% c'était en 1983 je crois, moi j'étais encore à l'école. Donc oui c'est difficile », a-t-il détaillé.

A ce propos, il a estimé que les entreprises «jou[ai]ent leur rôle», en réduisant leurs marges pour ne pas répercuter totalement la hausse de leurs coûts dans leurs prix de vente, et pour certaines d'entre elles en ayant augmenté les salaires depuis le début de l'année. «Evidemment si l'inflation finit à 7 ou à 8% il y a aura surement d'autres discussions [sur les salaires]. Aujourd'hui c'est trop tôt pour le dire», a ajouté le patron du Medef.