Economie

Du fait de l'inflation, le salaire minimum devrait être revalorisé au mois de mai

Inflation oblige, le Smic sera revalorisé le 1er mai pour la troisième fois en sept mois et devrait atteindre la barre des 1 300 euros net, alors que le pouvoir d'achat est un thème dominant de la campagne présidentielle.

Selon une estimation du ministère du Travail reprise le 31 mars par l'AFP, le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai entre 2,4% et 2,6% du fait de l'inflation enregistrée ces quatre derniers mois, une revalorisation qui concerne un peu plus de deux millions de salariés.

En janvier, le Smic avait augmenté de 0,9% après une hausse – rare en cours d'année – de 2,2% en octobre déjà due à l'inflation. La hausse exacte sera connue le 15 avril quand l'Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. 

Augmentation mécanique liée à l'inflation

Selon son estimation provisoire le 31 mars, la progression de l'indice des prix à la consommation, tirée par la hausse des prix de l'énergie due au conflit en Ukraine, s'établit en mars à 4,5% sur un an et à 1,4% sur un mois.

Actuellement de 1 603 euros brut par mois, le Smic devrait être compris dans une fourchette entre 1 641 et 1 647 euros au 1er mai. En net, il passerait de 1 269 euros à près de 1 300 euros, soit une augmentation de plus de 30 euros.

Le Smic horaire brut passerait lui de 10,57 à 10,82-10,85 euros.

Alors que le Smic est revalorisé automatiquement le 1er janvier, la loi prévoit également une augmentation mécanique en cours d'année en cas d'inflation.

Celle-ci s'applique dès lors que l'indice des prix pour les 20% des ménages les plus modestes a progressé d'au moins 2% par rapport au niveau pris en compte lors de la dernière revalorisation. Le Smic est alors augmenté dans les mêmes proportions.

Or les chiffres récemment publiés montrent que cet indice a dépassé ce seuil des 2% en mars par rapport à novembre, mois de référence pour la dernière revalorisation intervenue en janvier. 

En outre, comme le soulignait dès la mi-mars le chef du département de la conjoncture de l'Insee Julien Pouget, l'indice des prix pour les ménages modestes augmente plus vite que l'indice global «compte tenu de la pondération de l'énergie et de l'alimentation dans sa composition».