Economie

Les entreprises françaises implantées en Russie dévissent à la Bourse

Alstom, Renault et Société générale, très présents en Russie, chutent lourdement en Bourse. Le constructeur automobile a perdu jusqu’à 10% après l’ouverture avant de remonter légèrement et de limiter sa chute à près de 8%.

Les entreprises françaises de la Bourse de Paris ayant beaucoup d'activités en Russie étaient les plus frappées par la chute de l'indice boursier jeudi, après le lancement dans la nuit de l’opération militaire russe en Ukraine.

Renault, présent via sa filiale Avtovaz, s'écroulait 8,31% après avoir perdu plus de 10% lors des premiers échanges. Société générale, présent via Rosbank, perdait 5,02% et Alstom, qui a une participation de 20% dans le constructeur ferroviaire Transmashholding, 4,69% vers 9H10. La Bourse de Paris chutait dans le même temps 3,18%.

Le groupe français Alstom est actif en Russie depuis plus de 20 ans. En novembre 2001, sa branche énergie a remporté un appel d'offres pour la construction d'une centrale électrique dans le centre de Moscou. Dès 2007, il s'est associé à Atomenergomash, constructeur russe d'équipements pour centrales nucléaires. 

Le groupe Renault a quant à lui inauguré en 2005 une usine dans la région de Moscou pour y produire localement plusieurs véhicules du Groupe Renault-Nissan. Quant à la Société générale, elle détient à 100% Rosbank, première banque étrangère en Russie comptant deux millions de clients.

Le groupe de grande distribution Auchan a ouvert à Moscou son premier magasin en 2002 et a depuis étendu son réseau à plus de 300 points de distribution sous son enseigne dans près de 100 villes russes. Il est aujourd'hui le premier employeur étranger en Russie. 

En outre, près de 35 entreprises du CAC 40 sont actives en Russie.