Hervé Falciani avait prévenu et il a tenu parole. L’ex-informaticien de la banque suisse HSBC n’était pas présent, ce lundi à l’ouverture de son procès en Suisse, devant le tribunal pénal fédéral.
Le lanceur d’alerte, ancien salarié de la banque HSBC à l'origine du scandale Swissleaks, est accusé d'espionnage économique, de vol de données et de violation du secret commercial et bancaire par la justice helvétique.
Après un premier interrogatoire de la police genevoise, Hervé Falciani avait quitté la Suisse en décembre 2008. Finalement, il avait été arrêté en Espagne en 2012, avant d'être remis en liberté. Il a livré à la France les trois-quarts des noms des clients privés de la banque HSBC, soit 130 000 comptes bancaires en Suisse appartenant à des personnes soupçonnées d'évasion fiscale.
Citoyen français, Hervé Falciani se trouve dans l'Hexagone et n'est pas extradable. Il a d’ailleurs donné la semaine passée une conférence de presse à Divonne-les-Bains, à quelques kilomètres de la frontière suisse, confirmant qu’il ne se présenterait pas à son procès car les conditions de ce dernier ne semblent pas «justes et équitables».
Dès mardi, les premiers témoins seront entendus. Il s'agit de policiers qui ont instruit l'enquête contre l'ex-informaticien de la banque HSBC, ainsi que des employés de cette banque établie à Genève. Qui, elle, ne sera pas poursuivie... En juin dernier, la banque HSBC a en effet versé 40 millions de francs suisses (36,7 millions d'euros) aux autorités genevoises et a ainsi mis fin à une procédure pour blanchiment aggravé qui avait été lancée contre elle.