Economie

Crise biélorusso-polonaise : Moscou assure que les livraisons de gaz à l'Europe continueront

«Que cela plaise ou non à qui que ce soit, la Russie restera [...] un pays garant de la sécurité énergétique du continent européen», a tenu à rappeler le porte-parole du Kremlin après les propos du président biélorusse.

Moscou a assuré le 11 novembre que les livraisons de gaz russe à l'Europe ne seraient pas suspendues, malgré les menaces de la Biélorussie de fermer les vannes d'un important gazoduc transitant sur son sol en cas de sanctions européennes.

«La Russie a toujours été et restera un pays qui respecte toutes ses obligations pour fournir le gaz aux consommateurs européens et pour respecter les engagements contractuels. La sécurité de la Russie en tant que fournisseur et partenaire dans le cadre des contrats en cours et futurs ne fait aucun doute», a ainsi déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. 

Interrogé sur son évaluation des déclarations formulées par le président biélorusse Alexandre Loukachenko, il a également rappelé : «Il s'agit d'une déclaration du président de la Biélorussie. Je tiens tout de même à rappeler la déclaration du président Poutine selon laquelle la Russie a toujours rempli ses obligations contractuelles. Et que cela plaise ou non à qui que ce soit, la Russie a toujours été, est et restera potentiellement un pays garant de la sécurité énergétique du continent européen.»

Quelques milliers de migrants voulant se rendre en Europe, originaires principalement du Proche-Orient, sont massés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. L'Union européenne accuse Minsk d'orchestrer cet afflux migratoire, en délivrant notamment des visas, pour se venger de sanctions occidentales imposées en 2020. La Biélorussie s'en défend et dénonce des «accusations sans fondement». Bruxelles a par ailleurs fait savoir que de nouvelles sanctions étaient attendues. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a alors menacé de riposter en fermant les vannes d'un important gazoduc alimentant l'Europe en gaz russe et transitant par la Biélorussie, au moment où le continent fait déjà face à des pénuries.