Les mesures de soutien pour aider les entreprises à surmonter la crise du Covid-19 se sont élevées à 240 milliards d'euros depuis mars 2020, dont un tiers de subventions et deux tiers de prêts, a déclaré ce 30 août le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
L'argent donné «aux entreprises ou aux salariés pour protéger le pouvoir d'achat, c'est 80 milliards d'euros», a annoncé le ministre sur France Inter, avant une réunion à Bercy sur le maintien de quelques aides ciblées pour les entreprises en difficultés. «A cela s'ajoutent des prêts, mais c'est des prêts, ça n'a rien à voir, économiquement, avec des subventions, de l'ordre de 160 milliards d'euros, les prêts garantis par l'Etat, plus d'autres formes de prêt», a ajouté Bruno Le Maire.
Le ministre a souligné que le Fonds de solidarité avait coûté environ 35 milliards d'euros, tout comme la prise en charge par l'Etat de l'activité partielle, tandis que les exonérations de charges se sont élevées à 10 milliards d'euros.
Depuis le début de la crise sanitaire, plus de 685 000 de prêts garantis par l'Etat (PGE) ont été accordés pour un montant de 139,3 milliards d'euros, selon le ministère de l'Economie. D'autres prêts, notamment participatifs, ont également été accordés par l'Etat, expliquant le chiffre de 160 milliards rapporté par Bruno Le Maire.
Ça s'est rétabli plus ou moins rapidement selon les secteurs
Le ministre a mis en avant la bonne santé de l'économie française, qui «tourne à 99% de ses capacités» et la reprise de la consommation pour justifier la fin des aides massives aux entreprises. Il a indiqué que les demandes de PGE sont tombées de 500 000 au moins de mai, alors que toutes les entreprises y étaient encore éligibles, à 50 000 en juillet.
Le ministre a dit croire que l'embellie économique «va continuer», car «la consommation est bien orientée». «Sur la semaine du 16 au 22 août, nous avons +12% en moyenne de consommation par carte bleue», selon Bruno Le Maire qui a ajouté que l'amélioration concernait aussi des secteurs soumis au pass sanitaire comme les restaurants, qui font plus de 8% sur la même période. Le ministre a reconnu que le pass a eu un «effet temporaire» négatif notamment sur les cinémas, sur les parcs à thème, les zoos... «et puis ça s'est rétabli plus ou moins rapidement selon les secteurs», d'après lui.