«Concernant la centrale nucléaire de Paks 2, comme notre coopération dans le domaine de l'approvisionnement en gaz, les négociations sont en cours entre les entreprises concernées, les projets sont en cours, et je peux vous assurer que des accords seront conclus reconnaissant l'intérêt mutuel», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à Budapest, le 24 août en conférence de presse commune avec son homologue hongrois Peter Szijjarto.
Paks 2 désigne le projet d'extension de la centrale nucléaire hongroise de Paks, à une centaine de kilomètres au sud de Budapest, avec deux nouveaux réacteurs de troisième génération VVER de 1200 watts de puissance chacun, fournis par la Russie.
Avec Paks 2 la production d'électricité d'origine nucléaire doublerait
Le projet à fait l'objet d'un accord intergouvernemental signé par les présidents Viktor Orban et Vladimir Poutine en 2014 et la signature du Parlement hongrois la même année. Mais les travaux de construction prévus pour 2018 ont pris du retard et sont peu avancés. La centrale nucléaire de Paks est déjà équipée de quatre réacteurs de construction russe qui assurent, depuis leur entrée en service dans les années 1980, près de 45% de la consommation d'électricité du pays. Avec la mise en service de Paks 2, la production d'électricité d'origine nucléaire doublerait.
Lors de la visite du ministre russe en Hongrie, le second dossier énergétique important évoqué a été le contrat d'approvisionnement pluriannuel de gaz russe en Hongrie. «Notre contrat à long terme sur l'approvisionnement en gaz naturel de la Russie expirera bientôt et nous sommes prêts à conclure un nouvel accord à long terme avec Gazprom», a déclaré à ce sujet, Peter Szijjarto ministre hongrois des Affaires étrangères à Budapest, lors de la même conférence de presse.
«Nous sommes maintenant à la phase finale de préparation de ce document et nous discuterons des derniers détails lundi [30 août] à Saint-Pétersbourg avec le directeur général de Gazprom Alexeï Miller. Je pense que nous pourrons entrer dans le long terme via un contrat de 15 ans avec des conditions acceptables, pour soutenir la sécurité énergétique nationale», a ajouté le haut diplomate hongrois.
Selon l'agence TASS, le ministre s'est aussi félicité d'avoir fait le choix en faveur de la route d'approvisionnement en gaz via la Serbie. Celle-ci est alimentée par la seconde ligne de gaz de TurkStream qui arrive de Turquie et passe par la Bulgarie. «Cela nous fournit 8,5 milliards de mètres cubes de gaz» a précisé Peter Szijjarto.