«Ce serait une erreur de la part du président de la République de remettre ça sur la table, il y a bien d'autres priorités», a déclaré le secrétaire générale de la CGT Philippe Martinez, ce 7 juin sur RMC à propos de la réforme des retraites.
«Il y a d'autres problématiques plus urgentes : les questions d'emploi, les questions de salaires, la question de la jeunesse. Ça, il faudrait s'en occuper rapidement», a-t-il ajouté.
«Ils réfléchissent à d'autres choses : reculer l'âge de la retraite, cotiser plus de trimestres... Ils veulent nous faire travailler plus longtemps, il faut rester mobilisés », a lancé Philippe Martinez. Pour le dirigeant syndical le président de la République veut montrer à son électorat «plutôt à droite», qu'il veut, en réformant les retraites, «aller au bout de ce qu'il avait annoncé».
En déplacement dans le Lot en fin de semaine dernière, le président de la République Emmanuel Macron avait déclaré que la réforme présentée en 2019 ne pourrait pas être «reprise en l'état», tout en alignant des formules comme «il est trop tôt», «rien n’est exclu», etc.
Ce week-end, dans une interview publiée par le Journal du dimanche, le ministre de l’économie et des Finances Bruno Le Maire a considéré qu'il fallait «poursuivre les réformes structurelles» et que «la priorité, ce sont les retraites». Pour son collège des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, réformer le système des retraites est «une nécessité absolue».
Projet de réforme emblématique du quinquennat Macron, au même titre que la suppression de l’impôt sur la fortune, la refonte du système de retraite a été ajournée début 2020 au motif de la crise sanitaire. Ce projet, présenté en 2019, prévoyait un système unifié de retraite par points, avec un «âge pivot» pour inciter à travailler plus longtemps. Il a provoqué d'importants mouvements sociaux.