Economie

Accord UE-Mercosur : la France «n'en veut pas mais en même temps continue à négocier» (ENTRETIEN)

La pression de l'UE sera-t-elle trop forte sur le dossier du Mercosur ? En tout état de cause, Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, s'inquiète de la poursuite des négociations françaises sur ce projet d'accord.

Invité de RT France le 1er février, le porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod regrette que la France ne ferme pas totalement la porte au projet de traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur (communauté économique regroupant plusieurs pays de l'Amérique du Sud). Ce traité, selon lui, aurait des conséquences désastreuses sur le climat et continuerait de précariser le milieu déjà fragile de l'élevage français, en le mettant en concurrence avec des éleveurs d'Amérique latine.

Emmanuel Macron, en août 2019, et Jean Castex, en septembre 2020, avaient déclaré s'opposer à l'accord Mercosur en l'état. Or, dans un document de travail envoyé aux parties prenantes de l'accord, le gouvernement français évoque «les pistes» qu'il envisage «pour répondre aux préoccupations soulevées par le projet d'accord UE-Mercosur», rapporte l'AFP le 1er février. Le document liste des engagements qui seraient demandés à l'Argentine, au Brésil, au Paraguay et à l'Uruguay sur deux principaux points (déforestation et normes sanitaires sur le bétail importé) en échange d'une levée du veto français, selon l'agence française.