Economie

«On ne peut pas confiner et déconfiner en permanence», s’insurge le président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux a vivement réagi au nouveau confinement annoncé par le président de la République. Le patron des patrons parle d’«injustice», d’«erreur» et annonce entre 50 et 75 milliards d’euros de perte de PIB.

«Il y a un sentiment d'injustice très fort chez les entrepreneurs : les contaminations ont lieu dans la sphère privée et ce sont les entreprises, et donc les salariés, qui sont pénalisées», a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux dans une interview publiée le 28 octobre par le Parisien.

Le président du Medef réagissait à l’annonce, lors de l’allocution télévisée d'Emmanuel Macron dans la soirée du 28 octobre, d’un second confinement jusqu'au 1er décembre «a minima». 

Dans cette interview, le patron des patrons alerte aussi sur les conséquences des nouvelles mesures visant à endiguer la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19. «Avec la fermeture des commerces et des restaurants, et "l'effet halo" sur le reste de l'économie, on devrait perdre en novembre entre 50 et 75 milliards de PIB en novembre», estime-t-il.

Il prédit également que «quel que soit le niveau des aides gouvernementales», de nombreuses faillites auront lieu, notamment parmi les 330 000 entreprises du secteur du commerce «qui font l'essentiel de leur activité entre le 1er novembre et le 15 décembre».

Geoffroy Roux de Bézieux dresse en outre un tableau très sombre de la situation de certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration où, selon lui «les gens n'ont plus d'espoir, plus d'avenir». Il prédit également une troisième vague en mars et estime qu’«on ne peut pas confiner et déconfiner en permanence, sinon des centaines de milliers d'entreprises vont disparaître».

Sur les ondes d’Europe 1 le lendemain, le président du Medef a en outre estimé que la fermeture des commerces (non essentiels) était une «erreur» et a appelé le gouvernement à «travailler avec les professionnels [pour] trouver des moyens d’ouvrir».